Il n'est pas broché: un livre broché n'est pas cousu sur un support. Les pages sont cousues entre elles.
Une reliure d'attente vue la construction : une couture sur ficelles avec des ficelles collées entre la garde volante et la garde couleur.
Habituellement dans le bradel, les ficelles sont collées contre le plat intérieur et la garde couleur vient ensuite dessus.
Or là, les ficelles sont entre la garde couleur et la garde dite contrecollée/volante.
Il devait y avoir une partie carton et autres matériaux: il n'y en a plus trace.
On remarque que les entrenerfs après les chaînettes sont un peu plus foncés: Des claies?
Pour ne pas changer l'aspect de ce petit livre et ne pas inventer, j'ai choisi l'option boite avec un doublage du dos au japon et à la colle de pâte après avoir encollé le dos avec un mélange tylose et colle de pâte épaisse. On ne peut pas faire plus simple ni respectueux de ce livre des vaudevilles, ces morceaux de musiques qui accompagnaient les pièces de théâtre au 17ème et surtout 18ème.
Bien que en cherchant plus loin on voit que l'Art de mêler musique et théâtre est assez ancien:
Vaudeville : chanson des villes ingénieuse
et satirique consacrée par le théâtre
et satirique consacrée par le théâtre
(D’après « Histoire de la chanson populaire en France », paru en 1889)
http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article5711
" les carillons. Ces derniers étaient fort à la mode au XVIIIe siècle ; Jean- Jacques Rousseau en donne des modèles dans les planches annexées à son Dictionnaire de musique, et la popularité du Carillon de Dunkerque, très employé dans les vaudevilles théâtraux surtout, fut principalement grande à cette époque. Mais l’usage de transformer en chansons les sonneries de cloches remonte bien plus haut ; le Carillon de Vendôme : Orléans, Beaugency, est là pour le prouver. Non seulement nous le trouvons dans la Clef des chansonniers mais les auteurs du XVIe siècle en parlent en plus d’un endroit ; sa popularité sous cette forme parait remonter encore plus loin, à une époque où il n’était pas encore question du vaudeville."
Voici le seul article que j'ai trouvé sur internet au sujet du livre à conserver.
Je le mets intégralement ici en raison d'un problème de lien introuvable.
Un très bon article.
"
University of Tulsa , Oklahoma
(U.S.A. )
Il est également possible que la musique du Jaloux invisible ait été imprimée par la maison de Ballard--parce que la partition semble avoir été réalisée par typographie musicale (procédé duquel Ballard tenait le privilège).
Anne-Madeleine Goulet a annoncé la découverte de cet air dans le Bulletin dela Société
Marc-Antoine Charpentier 19.
J'ai donc opté pour une boite très simple avec un papier de Marianne Peter, un fac similé coquille sur papier chiffon, très ressemblant, dans les couleurs, à notre exemplaire. La boite est ajustée sur le livre.
Le couvercle est ajusté une fois la boite construite autour du livre.
Le choix ultra classique est un rappel de ce métier avec des codes précis, que je ne laisserai pour rien au monde.
http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article5711
" les carillons. Ces derniers étaient fort à la mode au XVIIIe siècle ; Jean- Jacques Rousseau en donne des modèles dans les planches annexées à son Dictionnaire de musique, et la popularité du Carillon de Dunkerque, très employé dans les vaudevilles théâtraux surtout, fut principalement grande à cette époque. Mais l’usage de transformer en chansons les sonneries de cloches remonte bien plus haut ; le Carillon de Vendôme : Orléans, Beaugency, est là pour le prouver. Non seulement nous le trouvons dans la Clef des chansonniers mais les auteurs du XVIe siècle en parlent en plus d’un endroit ; sa popularité sous cette forme parait remonter encore plus loin, à une époque où il n’était pas encore question du vaudeville."
Voici le seul article que j'ai trouvé sur internet au sujet du livre à conserver.
Je le mets intégralement ici en raison d'un problème de lien introuvable.
Un très bon article.
"
"Les partitions théâtrales au XVIIe siècle:
des débuts jusqu'au Malade Imaginaire
des débuts jusqu'au Malade Imaginaire
John S. Powell
Pendant la première moitié du dix-septième
siècle, les éditions [imprimées] de théâtre imprimées en France n’ont
inclus que rarement les partitions des passages musicaux qui accompagnaient les
représentations originales. Ceci peut
être indicatif des conditions [dans le]
du théâtre public…à savoir, premièrement la tradition [improvisée] d’improvisation régnant
[e des] dans les guildes des
musiciens, et deuxièmement le manque de musique composée spécifiquement pour les
représentations particulières. Le
système de tablature utilisé par les bandes d’instrumentistes de cette époque
-- dans lequel les chiffres remplaçaient la notation traditionnelle -- pourrait
partiellement expliquer la pénurie de partitions musicales imprimées (Planche
1).
Cependant,
après les années 1650, le désir de préserver la musique destinée aux pièces
spécifiques émerge dans la culture d'imprimerie du temps. Ceci semblerait confirmer l'importance
croissante de la musique dans le théâtre français. Après [un résumé] une description sommaire de l'état des
partitions musicales imprimées dans la première moitié du 17ème siècle, nous
considérerons : 1) des exemples des pièces françaises avec leurs
partitions imprimées, que ce soit dans le même volume, ou en volume
séparé ; 2) les recueils imprimés
des airs chantés, tirés des pièces particulières; 3) les recueils d’airs qui
incluent de la musique de théâtre. Ensuite, [j'examinerai] nous examinerons brièvement les traditions
manuscrites concernant la musique de scène.
Toutes
proportions gardées, [il
y a] très peu de
partitions musicales qui accompagnaient les représentations théâtrales furent
imprimées en France au début du 17ème siècle.
Un des rares exemples au 16ème siècle [était] est le Balet
comique de la Royne, dont la partition fut imprimée avec des gravures illustrant
le décor et les costumes, [et aussi le]
en regard du texte complet. Au début du 17ème siècle, nous avons conservé
La Céciliade (1606), une tragédie en cinq actes basée sur la vie des saints, et
représentée par la maîtrise de Notre Dame de Paris. La tragédie et la partition musicale furent publiées
séparément par deux éditeurs parisiens:
Pierre Rezé et Pierre Ballard, respectivement.
texte fantôme.
À
partir de 1551, lorsque Robert Ballard (c. 1525-1588) et son cousin, le joueur
de luth et compositeur Adrian le Roy, se virent accorder par le roi [furent
accordé du roi] Henri II un privilège, la famille Ballard
eut le [un] monopole de l’impression de la musique en France.[2] Cette maison publia plus de 300
ouvrages : livres de luth, d’airs de cour, [des] chansons, [des] messes, [des]
motets et [des] psaumes. Après la mort
de Robert Ballard, sa veuve, Lucrèce Dugué, assura sa succession conjointement
avec Adrian Le Roy ; mais [après] lorsque celui-ci mourut en 1598,
elle s’appuya sur son fils Pierre (1581-1639) qui, dès 1606, dirigea seul
l’imprimerie. C’est à lui que la maison Ballard doit
d’avoir obtenu, d’abord de la
[Régence ] reine mère (en 1611), puis du roi Louis XIII (en
1633 et 1637) la consolidation du monopole d’imprimeur du roi et un privilège
d’exclusivité. Tout comme sa mère,
Pierre Ballard édita de nombreux livres d’airs, des airs de cour, des airs sur
des hymnes sacrés, des livres de chansons pour danser et pour boire, et des
psaumes. Robert III (1610-1673, le fils
de Pierre) collabora dès 1638 à la marche de l’entreprise, et il eut à défendre
âprement sa situation privilégiée de « seul imprimeur », plusieurs
confrères tentèrent de la lui ravir en publiant de la musique. Il attaquait aussitôt en
justice ; sa carrière fut émaillée par toute une série de procès, dont le
plus illustre et le plus long fut celui qui l’opposa à partir de 1639 aux
imprimeurs Sanlecque et Le Bé.[3] On doit à Robert III la publication des
premiers opéras français, aussi bien que des messes, motets, cantiques
spirituels, et recueils de chansons.
C’est sous l’exercice de son fils, Christophe (1641-1715), que prit fin
le quasi-monopole exercé par cette maison, car à partir de 1660 une nouvelle
technique, la gravure musicale, fit son apparition.[4] N’étant assujettie à aucun règlement de
corporation, celle-ci permettait à quiconque de reproduire des œuvres musicales
sans passer par le bon vouloir des Ballard.[5]
[ En plus des] Outre les partitions éditées
avec le texte de la pièce et les partitions éditées en volumes séparés,
nous pouvons ajouter une troisième [possibilité] série de sources: les extraits musicaux inclus dans une
anthologie musicale contemporaine. En
fait, une des premières pastorales imprimée en France, Les Amours contraires (1606) d'Isaac du Ryer, contient des paroles
destinées à être chantées. Cette
pastorale parut en seconde édition remaniée en cinq actes en 1614 avec le nouveau
titre La Vengeance des satyres (1614). La chanson « Un satyre cornu » qui
se trouve au 5ème acte, est préservée dans trois arrangements
différents : un pour voix seule, un second pour ensemble vocal à quatre parties,
et un troisième arrangement pour voix et luth par Gabriel Bataille (Planche 2).
Au
milieu du dix-septième siècle, la pièce de théâtre la plus célèbre comportant beaucoup
de musique était assurément l’Andromède
de Pierre Corneille, avec des chœurs mis en musique par Charles Coypeau, dit
Dassoucy. C’était une tragédie à machines--genre
qui intégrait des épisodes musicaux au [la musique pour accompagner le] spectacle. La
première édition d’Andromède parut
avec le texte des passages chantés et avec des gravures élégantes du décor, mais
sans la musique de Dassoucy. Mais deux morceaux
d’Andromède furent préservés dans un
recueil imprimé en 1653 avec le titre Airs
à Quatre Parties, et édité dans un volume séparé pour chaque voix (Planche
3). Par exemple, la partie de basse-contre pour le choeur du
Prologue, « Cieux écoutez, écoutez mers profondes » commence avec un
solo de basse, ensuite un duo de basse et taille (aux paroles ‘Et vous, rochers
battus des ondes’), et enfin (‘Louis est le plus jeune et le plus grand des
Roys’) le chœur à quatre parties (Planche 4).
Pendant des siècles seulement
deux livres sur quatre [subsistaient] étaient connus ; mais dans
les années 1990 on a découvert [un troisième livre de partie] une nouvelle partie, qui a été
acquise par la
Bibliothèque Nationale. Malheureusement ,
le livre de dessus reste perdu ;
par conséquent, nous avons seulement trois parties du chœur—alto, ténor, et
basse
Au
total, ce sont [En tout, il y a] plus de soixante pièces avant 1650
qui comportent des paroles destinées à la musique. Dans mon livre Music and Theatre in France, 1600-1680
(Oxford, 2000 ; Appendix A), j’[en]
ai dressé une liste des incipits des chansons qui furent chantées dans
les comédies, tragicomédies, et pièces à machines pendant ces années. Jusqu'ici, je n'ai trouvé la musique que pour
deux pièces [avant
de] antérieures à
1650 (La Céciliade et La Vengeance des satyres). Mais,
après 1650, le nombre augmente : Andromède de Corneille (1650) ; Le Triomphe de l’Amour de Beys (1653) ;
La Comédie sans comédie de Quinault
(1655) ; Les Amours de Diane et
d’Endimion (1657) de Gilbert ; Les
Fâcheux (1661) de Molière ; Le
Mary sans femme (1663) de Montfleury; Le Mariage forcé (1664) et La
Princesse d’Élide (1664) de
Molière; Le Jaloux invisible (1666)
et La Nopce de village (1666) de
Brécourt ; L’Amour médecin
(1666), Le Médecin malgré lui (1667),
La Pastorale comique (1667), Le Sicilien (1667), George Dandin (1668), Monsieur
de Pourceaugnac (1669), Les Amants
magnifiques (1670), Le Bourgeois
Gentilhomme (1670), Psyché
(1671), La Comtesse d’Escarbagnas
(1672), et Le Malade imaginaire
(1673) de Molière ; Le Mariage de
Bacchus et d’Ariane (1672) de De Visé ; Le Collier de perles (1672) de Girardin ; Crispin musicien (1674) de Hauteroche ; Circé (1675), L’Inconnu
(1675) de T. Corneille ; et Les Fous
divertissants (1680) de Poisson. À
cette liste il faut ajouter Vulcain
jaloux (1670), une pièce à machines anonyme et peu connue--dont le livret (Planche
4) attribue la composition d’une des chansons à Jean Sicard. Malheureusement, cette musique [ne survit plus] est vraisemblablement perdue.
La
musique existante pour ces pièces est préservée dans une grande variété de
sources. D’abord, Au
premier = dans les premiers
temps ?, il y a un très petit nombre de pièces (tant en musique imprimée
qu’en manuscrit) avec la partition musicale incluse dans le texte. Le seul exemple imprimé de cette époque est Le Jaloux invisible (1666) de
Brécourt. Les frais d’impression pour l’imprimeur,
Nicolas Pepingue, doivent avoir été grands, puisque la publication exigea
deux appareils différents-–l’un pour l'impression du texte, et l’autre pour
l’impression de la musique (Planche 6). Peut-être qu’une partie de [ces frais] ce coût a été défrayée par
une subvention royale. Cela pourrait
expliquer pourquoi le privilège exigea de la part de l’imprimeur « de
fournir les exemplaires de ladite comédie, sçavoir deux dans nostre bibliothèque ordinaire, une dans
la bibliothèque de nostre chasteau de Louvre, et pareil nombre dans celle de
nostre très-cher et féal le Sieur Séguier, Chevalier, Chancelier de France,
etc. ».
Le
second genre principal de sources consiste en de grands recueils
périodiques d’airs chantés, Les Livres
d’Airs de differents autheurs, et, beaucoup plus tard, les Recueils d'Airs sérieux et a boire -- publiés
par Robert et Christophe Ballard. [Là-dedans on pourrait
trouver] Ils
recèlent des airs pour les oeuvres dramatiques suivantes: Molière, Le
Mariage forcé (1664 ; Livre
d’airs de 1665) ; Molière, La
Princesse d’Élide (1664 ; Livre
d’airs de 1665) ; Molière,
Monsieur de Pourceaugnac (1669; Livre
d’airs de 1670) ; De Visé, Les
Amours de Bacchus et d’Ariane (1672 ; Livre d’airs de 1674) ; Molière, Le Malade imaginaire (1673 ; Livre
d’airs de 1674). Mais, dans
ces recueils, les titres des comédies-ballets et des pièces à machines dont les
airs sont tirés ne sont pas spécifiés [étaient pas identifiés].
Pour la plupart, ces volumes [du recueil] furent publiés [en]
moins d’un ou deux ans après [à partir de] la première série de représentations des pièces
concernées [de
la pièce en question]. Dans le cas des Amours de Bacchus et d’Ariane, le XVII Livre d’Airs de differents autheurs est la seule source
existante pour les deux chansons de Louis
de Mollier – dont la partition [est autrement] serait sans cela complètement
perdue (Planche 7).
Imprimé
périodiquement vers la fin du 17ème siècle et au début du 18ème
siècle, le Recueil d’Airs serieux et à
boire de differents auteurs comporte la musique de scène pour plusieurs
pièces de cette époque : Le Mari retrouvé (Dancourt, mus. de
Campra ; pub. oct. 1698), Le Curieux
de Compiegne (Dancourt, mus. Gilliers ; pub. oct. 1698), La Noce
interrompue (Du Fresny ; pub. sept. 1699), Les Trois Cousines (Dancourt, mus. Gilliers ; s.d.), Colin Maillard (Chappuzeau, rév.
Dancourt, mus. de Gillier ; s.d.), Les
Trois Gascons (La Motte, mus. de Grandval ; pub. juillet 1701), L’Operateur Barry (Dancourt, mus.
Gillier ; pub. sept. 1702), Le
Double veuvage (Du Fresny ; pub. avril 1702), et Le Port dernier (La Motte et Boindin, mus. de Grandval ; pub.
juillet 1704).
La
troisième catégorie de sources imprimées se compose de recueils d’airs
rassemblés des pièces particulières. Le
premier recueil musical qui se limite à une seule pièce est celui des Airs du Balet Royal de Psiché, dont la
première édition parut en 1670—[en avance de]
avant la première à la cour, le 17 janvier 1671. Le seul exemplaire se trouve à Yale
University, où évidemment on l’avait catalogué en 1809 (Planche 8). Fait aussi curieux, c’est qu'une seconde édition
parut en 1673, sans changement important.
Psyché était alors dans le
répertoire du Théâtre de Guénégaud : ainsi, il est probable qu’une seconde
édition du livret fut imprimée à l’instigation de la Troupe du Roy.
Cela
laisse de côté le problème de fond : à savoir, à qui ces collections
imprimées étaient-elles destinées ?
Devaient-elles servir de souvenirs de la représentation, ou bien de
support pour des concerts domestiques ?
Le fait que ce recueil comprenne une version solo du duo
« Gardez-vous, beautés sévères » (du Dernier Intermède) suggère que l’anthologie
était destinée aux besoins pratiques de la représentation domestique. [Mais]
Pourtant, le mot "air" est inexact--car ce recueil contient également
la célèbre plainte italienne (du Premier Intermède) avec toute son introduction
instrumentale. En plus d’un solo pour soprano,
cette plainte consiste en un
prélude pour deux flûtes et basse-continue, et un ensemble de trois voix
d’hommes. Assurément, cette [équipe] formation musicale aurait dépassé
les ressources musicales de la plupart des maisons particulières.
Le prochain recueil imprimé rassemblé
d’une pièce, les Airs de la comédie de
Circé, parut trois ans plus tard—et évidemment cette édition fut
publiée à la demande générale du public.
Dans l’avis « au lecteur », l’éditeur Christophe
Ballard constate que :
Enfin
voicy les Airs de la Comédie de Circé,
que l’on m’a tant de fois demandez, & que l’on a attendus avec tant d’impatience. J’ay cru qu’il estoit a propos d’en
retrancher les deux Chorus que font des Comédiens, au commencement & à la fin
de la pièce : mais pour récompenser le public, j’ay ajoute à la fin
l’Intermède des Indiennes, & deux Airs Italiens du Malade imaginaire, que l’on a tant aymez, & qui n’ont
point encor esté mis au jour.
Cet
‘Intermède des Indiennes’ est effectivement le Second Intermède des Mores du Malade
imaginaire, qui commence au début [commencement] du trio vocal. Cet
extrait est en [forme
un] rapport direct
avec un air pour voix seule et basse-continue, « Profitez du
printemps » qui se trouve dans Le
Livre d’Airs de différents autheurs (1674 ; pp. 3-6) et qui provient
du même intermède. D’après cette évidence, il semble raisonnable
de déduire que Christophe Ballard n'édita pas la totalité du Deuxième
Intermède dans les Airs de la Comédie de
Circé, pour la raison que son père, Robert Ballard, avait déjà publié la
première partie de l’intermède deux ans auparavant dans les Airs de differents autheurs.
Il
faut mentionner trois recueils consacrés à la musique de scène. Le premier est une anthologie imprimée du dix-huitième
siècle, avec le titre Recueil complet de
vaudevilles et airs choisis, qui ont été chantes à la Comédie-Françoise depuis
l’année 1659, jusqu'à l’année présente 1753 (Paris : Aux Adresses
ordinaires, 1653). La première date
semble se rapporter à l’année où l’Illustre Théâtre s'est établi au
Palais-Royal – parce que la date la plus précoce citée dans la musique
est 1664. Là on trouve extraits vocaux de
la musique des comédies de Molière--La
Princesse d’Elide (1664), du Médecin malgré
lui (1666 ; voyez Planche 9) du Sicilien
(1667), des Amants magnifiques (1670),
et du Bourgeois Gentilhomme (1672)-- aussi
bien que beaucoup d’œuvres bien postérieures.
Un
second recueil imprimé est un périodique qui porte le titre Airs de la Comédie Françoise ;
les numéros qui ont paru dans les années 1704, 1705, et 1713 se trouvent actuellement
à la Bibliothèque de l’Arsenal à Paris. Cette
anthologie rassemble des airs et des morceaux instrumentaux sous les
noms des pièces suivantes : Circé (T. Corneille, mus. de
Gillier, ; 1675, rep. 1705), L’Inconnu
(T. Corneille, mus. de Gillier ; 1676, rep. 1704) , La Foire Saint-Germain (Dancourt, mus.
Gillier ; 1696), Les Trois Cousines (Dancourt, mus.
Gillier ; 1700), L’Operateur Barry (Dancourt, mus.
Gillier ; 1702), Les Folies
amoureuses (Regnard, mus. Gillier ; 1704), Le Galant Jardinier (Dancourt, mus. Gillier ; 1704), Le Port dernier (La Motte et Boindin,
mus. Grandval ; 1704), Le Diable
boiteux (Dancourt, mus. Grandval ; 1707), Second chapitre du Diable boiteux (Dancourt, mus. Gillier ;
1707), L’Amour diable (Legrand, mus.
Gillier ; 1708), L’Impromptu de
Suresne (Dancourt, mus. Gillier ; 1713), Le Nouveau monde (Pellegrin, mus. Quinault l’aîné ; 1722), Le Triomphe de la Folie (Fuzelier ;
1724), L’Ouvrage d’un moment
(Quinault l’aîné ; s.d.), Le Jaloux
(Baron ; s.d.).
Le
troisième recueil imprimé porte le titre Recueil
d’Airs des comedies modernes (Paris : Christophe Ballard, s.d. ;
BnF, Vm6/39). Il comporte la musique de
scène des pièces suivantes : Je vous prends sans verd (La Fontaine et
Champmeslé, mus. de Grandval ; 1693), Attendez-moi
sous l’orme (Regnard, mus. Du Fresny ; 1694), La Sérénade (Regnard, mus. de Gillier ; 1694), L’Adieu des officiers (s.d.).
Il
faut aussi donner une brève vue d'ensemble des sources musicales en
manuscrit. Peut-être la plus importante
est une anthologie consacrée à la musique de scène qui appartient au répertoire
de la
Comédie-Française. Elle
porte le titre Théâtre François, Tome II et
elle comporte la musique--tant vocale qu’instrumentale--pour les pièces
suivantes: Les Captifs (Roy, mus. de Quinault l’aîné ; 1714), L’Amour diable (Legrand, mus. de
Gillier ; 1708), La Princesse
d’Élide (Molière ; mus. de Lully ; 1664), Le Roy de Cocagne (Legrand, mus. de Quinault l’aîné ; 1718), Le Mary curieux (Allainval, mus. de
Grandval ; 1731), Attendez-moy sous
l’orme (Regnard, mus. de Du Fresny ; 1700), Le Galant Jardinier (Dancourt, mus. de Gillier ; 1704), Le Charivari (Dancourt, mus. de
Gillier ; 1697), Monsieur de
Pourceaugnac (Molière, mus. de Lully ; 1669), Le Vert Galant (Dancourt, mus. de Gillier ; 1699), Le Moulin de Javelle (Dancourt, mus. de
Gillier ; 1696), Les Trois Cousines
(Dancourt, mus. de Gillier ; 1700), Les
Eaux de Bourbon (Dancourt, mus. de Gillier ; 1694), La Feste du village, ou les Bourgeoises de
qualités (Dancourt, mus. de Gillier ; 1692), Le Malade imaginaire (Molière, mus. de Charpentier ; 1673), Les Vacances (Dancourt, mus. de
Gillier ; 1696), L’Été des coquettes
(Dancourt, mus. d’Hurel ; 1690), La
Comédie des comédiens, ou L’Amour charlatan (Dancourt , mus. de Gillier;
1710), Le Mary sans femme
(Montfleury, mus. de Cambert[ ?] ; 1663), La Grondeuse (Fagan de Lugny, mus. de Mouret ; 1734), Le Mary retrouvé (Dancourt, mus. de
Campra ; 1698), La Noce interrompue
(Du Fresny ; 1699), Le Complaisant
(Pont-de-Vesle, mus. de Quinault l’aîné ; 1732), Le Metempsicose, ou les Dieux comédiens (Dancourt, mus. de
Mouret ; 1717), Le Triple mariage
(Destouches, mus. de Quinault l’aîné ; 1716), Je vous prends sans verd (La Fontaine et Champmeslé, mus. de
Grandval ; 1693), et Le Mercure
Galant, Le, ou la Comédie sans tiltre (Boursault ; 1683). La trouvaille de cette anthologie dans les
archives de la Comédie-Française en 1980 m’a mené à la découverte
de la musique perdue jusque alors pour Le
Malade imaginaire (c’est à dire, la musique du Premier Intermède et du
Petit opéra impromptu).
Dans
le cas des comédies-ballets de Molière et Lully, il existe deux
traditions principales de manuscrit qui doivent être récapitulées brièvement
ici. Tout d'abord, il faut constater que
Jean Baptiste Lully n'a laissé aucun olographe de ses partitions
musicales. En conséquence, toute sa
musique est préservée dans des copies postérieures -- dont certaines portent une
date, et d'autres pas. Toutes les copies
manuscrites faites par André Danican Philidor, bibliothécaire de la musique de
Louis XIV, furent effectuées vers la fin des années 1680 et 1690. Selon Philidor et son collègue, François
Fossard, ces copies avaient été faites directement sur les manuscrits de Lully.
Pourtant, les copies de Philidor comportent
beaucoup d'erreurs et omissions, ce qui suggère qu'elles n'ont pas été
employées pour la
représentation. Les
copies commerciales qui proviennent des ateliers de Henry Foucault et d'autres
copistes représentent la seconde tradition.
Pour la plupart, il y manque les textes parlés, les
didascalies, et d'autres indications de représentation.
En outre, il
faut mentionner les manuscrits autographes de Marc-Antoine Charpentier, qui était
le compositeur principal pour le Palais-Royal, le Théâtre de Guénégaud, et la
Comédie-Française pendant les années 1673-1685.
Ses manuscrits sont très détaillés, avec de nombreuses indications
d'exécution et les didascalies. Parfois,
ses manuscrits préservent des changements apportés à une oeuvre pendant
une série de représentations. Là
se trouve la musique de scène pour les pièces suivantes : Andromède
(P. Corneille ; 1650, rep. 1682), Les
Amours de Vénus et d’Adonis (De Visé ; 1657, rep. 1685), Les Amours de Diane et d’Endimion
(Gilbert ; 1657, rep. 1681), Le
Dépit amoureux (Molière ; 1666, rep. 1679 ?), Le Sicilien (Molière ; 1667, rep.
1679 ?), La Comtesse d’Escarbagnas
(Molière, 1672) et Le Mariage forcé
(Molière, 1664, rep. ensemble en 1672), Le
Malade imaginaire (Molière ; 1673), Circé (T. Corneille et De Visé ; 1675), L’Inconnu
(T. Corneille et De Visé ; 1676), Les
Fous divertissants (Poisson ; 1680), La Pierre philosophale (T. Corneille ; 1681), et Angélique et Médor (Dancourt ;
1685)
Je tiens à remercier Georgie Durosoir et
Perry Gethner de leur lecture soigneuse et de leurs suggestions pertinentes
à propos de cet article.
Ce paragraphe est
un sommaire de l'article « Ballard » par Anik Devriès, dans Dictionnaire de la musique en France aux
XVIIe et XVIIIe siècles, éd. Marcelle Benoit (Paris, 1992), 41-43.
Jacques
Sanlecque et son père créèrent, à partir de 1635, de nouveaux caractères de
musique et de plain-chant. Le 11 février
1639, ils obtinrent du roi Louis XIII l’autorisation d’imprimer seuls, pendant
10 ans, les caractères de plain-chant--privilège ce qui déclencha la
colère de Robert Ballard, qui s’estimait être le seul à pouvoir jouir du
monopole de l’impression musicale.
Voyez l’article d’Anik Devriès (s.v. ‘édition musicale’) dans Dictionnaire de la musique en France,
261-62.
De 1528 à
1660, les éditions musicales en France étaient exécutées à l’aide de caractères
mobiles d’imprimerie--chaque poinçon comportait deux éléments
musicaux : les cinq filets de la portée, et la note. Ensuite , à partir de 1660,
un autre procédé technique, la gravure sur plaque de cuivre ou d’étain, vint
concurrencer la typographie musicale. La
gravure était libre de tous privilèges ; de plus, la gravure se trouvait
mieux adaptée que les caractères mobiles aux impératifs de l’écriture et
permettait une diffusion plus souple du document gravé.
J’ai trouvé deux partitions théâtrales qui fut imprimée
par des maisons autres que Ballard : Musique du Triomphe du temps par Mr. Quinault l’aisné (Paris: François Hahault, [1725 ?]) et Divertissement de la comedie du Mariage fait
par lettre de change (Paris: Le Breton, [1736 ?])
Une transcription de la musique pour ces deux chœurs d’Andromède se trouve dans mon article, ‘Music and Corneille's Andromède‘ (Festschrift Herbert Schneider, à paraître).
Une transcription de la musique pour ces deux chœurs d’Andromède se trouve dans mon article, ‘Music and Corneille's Andromède‘ (Festschrift Herbert Schneider, à paraître).
Il est également possible que la musique du Jaloux invisible ait été imprimée par la maison de Ballard--parce que la partition semble avoir été réalisée par typographie musicale (procédé duquel Ballard tenait le privilège).
Je suis
reconnaissant à ma collègue Anne-Madeleine Goulet d’avoir attiré mon
attention sur cette source importante.
Anne-Madeleine Goulet a annoncé la découverte de cet air dans le Bulletin de
Outre les susdites
pièces, ce recueil comporte la musique pour les pièces suivantes:
l’Algérien (Cahusac, 1744), Les Acteurs deplacés (Laffichard et
Panard, 1735), Attendez moi sous l’orme
(Regnard, 1694), L’Amour diable, L’Amour
charlatan (Dancourt, 1710), Amour
pour Amour (La Chaussée, 1742), Les
Bourgeoises de qualité (Dancourt, 1700), Le Bal d’Auteuil (Boindin, 1702), Crispin musicien (Hauteroche, 1674), Le Charivary, Les Curieux de Compiegne (Dancourt,
1698), Les Trois Cousines (Dancourt, 1700), Colin Maillard (Chappuzeau, 1701), Cartouche (Legrand, 1721), Les
Curieux de Rheims (Grandval, 1725), Les
Chevaliers (Legrand, 1726), Le
Consentement forcé (Merville, 1738), Le
Diable boiteux (Dancourt, 1707), Le
Divorce (Avisse, 1730), Deucalion et
Pyrrha (Saint-Foix, 1741), Esope au
Parnasse (Pesselier, 1739), L’Etranger
(Bonnet de Chemillan, 1745), L’Été des
coquettes (Dancourt, 1690), La Foire
de Besons (Dancourt, 1695), La Foire de St. Laurent
(Legrand, 1704), La Famille extravagante
(Legrand, 1709), Les Festes du cours
(Dancourt, 1713), La Françoise italienne
(Legrand, 1725), Le Fat puni
(Pont-de-Vesle, 1738), La Feste d’Auteuil
(Boissy, 1742), La Folie du jour
(Boissy, 1745), Les Trois Gascons (La
Motte, 1701), Le Galant Jardinier
(Dancourt, 1704), Le Galant Coureur
(Legrand, 1722), Les Graces
(Saint-Foix, 1744), L’Heureux retour
(Fagan de Lugny, 1744), L’Heureux
indiscret, L’Homme sans bras
(anon.), L’Impromptu de la folie
(Legrand, 1725), Je vous prends sans verd
(La Fontaine et Champmeslé, 1693), L’Inconnu
(T. Corneille et De Visé, 1676), Joconde
(Fagan de Lugny, 1740), Le Mariage fait
par lettre de change (Poisson, 1736), L’Isle
sauvages (Saint-Foix, 1743), L’Isle
des Vieillards (Grandval, 1748), Momus
fabuliste (Fuzelier, 1719), Le Moulin
de Javelle (Dancourt, 1696), Le Mari
retrouvé (Dancourt, 1698), Les
Mécontens (La Bruère, 1731), Le
Magnifique (La Motte, 1731), Les
Masques (Parmentier, 1741), La
Nouveauté (Legrand, 1727), Le Nouveau
Monde (Pellegrin, 1722), Les Nouveaux
Debarqués (Legrand, 1726), L’Opéra de
Village (Dancourt, 1692), L’Opérateur
Barry (Dancourt, 1702), Les Originaux
(Fagan de Lugny, 1737), L’Oracle
(Saint-Foix, 1740), Le Port dernier
(La Motte et Boindin, 1704), Le Prix de
L’Arquebuse (Dancourt, 1717), Le
Plaisir (Abbé Marchandier, 1747), Le
Quartier d’hiver (Bret et Villaret, 1744), Le Retour des officiers (Dancourt, 1697), Le Roy de Cocagne (Legrand, 1718), Le Rival de soi-même (La Chaussée, 1746), Sancho Pansa (Du Fresny, 1694), La
Sérénade (Regnard, 1694), Les
Souhaits pour le Roy (Valois d’Orville et Dubois, 1745), Le Triomphe du Temps (Quinault l’aîné,
1725), La Tragédie en prose (Du
Castre d’Auvigny, 1730), Les Vandanges
(Dancourt, 1694), Les Vandanges de Surene
(Dancourt, 1695), Les Vacances
(Dancourt, 1696), Le Double Veuvage (du
Fresny, 1702), L’Usurier Gentilhomme
(Legrand, 1713), Zéneide (Cahusac,
1743).
On peut trouver toute la musique de scène de
Charpentier en éditions modernes (et avec les premières éditions imprimées des
pièces) en ligne à l'adresse suivante:
http://www.personal.utulsa.edu/~john-powell/theater.
J'ai donc opté pour une boite très simple avec un papier de Marianne Peter, un fac similé coquille sur papier chiffon, très ressemblant, dans les couleurs, à notre exemplaire. La boite est ajustée sur le livre.
Le couvercle est ajusté une fois la boite construite autour du livre.
Le choix ultra classique est un rappel de ce métier avec des codes précis, que je ne laisserai pour rien au monde.
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