Quelques photos de départ et des photos en cours pour que vous réalisiez l'immensité de la tâche pour mener à bien un projet de restauration. C’est à peu près à chaque fois la même chose.
C’est ma volonté de bien faire, de ne pas laisser des choses approximatives qui fait la longueur du temps passé. Et malgré cela, il reste beaucoup d'imperfections parce que la nature des matériaux de départ n’est pas de qualité.
Et le temps, les mauvaises conditions de manipulations des hommes, les stockages douteux ... les ont mis dans cet état.
A la suite de ce travail, il est évident qu'il faut donner des conseils sinon, dans 6 mois, le résultat sera désastreux, bien que travaillant en solidité.
Les soufflets et faux-dos en japon, sur une procédure mise en ligne par la BNF, sont là pour éviter de coller le dos en plein et donc d'éviter qu'à l'ouverture, il ne lâche ou craque en son milieu.
Des claies en papier de chez
Ruscomb ont été ajoutée parce que de fait, la reliure, la passure étant cassées, ne tient que par les gardes, elles-mêmes fragilisées, que j'ai réparées au japon teinté à l'aquarelle et à la tylose.
L'usage de la colle plastique a été limitée autant que faire se peut pour autant, la solidité étant primordiale ... je n'ai pas pu m'en passer et n'user que de la tylose ou de la colle de pâte, (RH8) un mélange, de la planatol ... le tout étant une communication autour e mon travail dans une très grande transparence pour ces livres qui avait déjà été refaits une fois.
En démontant, j'ai trouvé trace de cuir très fin venant en doublure sous le cuir d'origine, sans que je puisse dire si il avait été posé en même temps que le cuir d'origine: les nombreuses erreurs techniques m'ont fait émettre l'hypothèse qu'un apprenti avait travaillé et fait beaucoup d'erreurs ...
Ils arrivent donc.
C'était un très long travail de restauration pour ces quatre volumes.
Monument bibliophilique, maltraités, un bibliophile amoureux des belles choses me les a apportés un jour, il y a un an.
Péripéties et voyages: il reste la dorure à faire que je fais réaliser par Stéphane Gangloff, doreur connu et doué, sorti d'Estienne, de la classe de Yves Devaux.
A suivre ... délai de dorure un mois.