C'est, je pense, une vraie reliure d'attente, avec les ficelles en attente d'une reliure cuir, assez longues, collées entre la page de garde intérieure et une page de garde volante qui reste, séparée de l'autre partie, la garde contrecollée sur l'intérieur du plat.
Il n'y a plus de trace de la couvrure extérieure.
Mais la trace de claies en tête et queue du livre; le dos n'a pas été encollé, où alors nettoyé.
Cependant la provenance, la bonne qualité des fonds me font dire que le dos brut était aussi en attente d'une apprêture et d' arrondissure pour une reliure cuir,
mettons que cela soit un vrai Bradel.
Un vrai de vrai.
C'est en tout cas un livre entièrement gravé qui donne à lire et à chanter ces airs célèbres Vaudevilles pendant les pièces de théâtre. On y retrouve des airs de Lully, Charpentier, des pièces de Molière.
C'est un petit trésor que j'ai à conserver.
"une anthologie imprimée du dix-huitième siècle, avec le titre Recueil complet de vaudevilles et airs choisis, qui ont été chantes à la Comédie-Françoise depuis l’année 1659, jusqu'à l’année présente 1753 (Paris : Aux Adresses ordinaires, 1653). La première date semble se rapporter à l’année où l’Illustre Théâtre s'est établi au Palais-Royal – parce que la date la plus précoce citée dans la musique est 1664. Là on trouve extraits vocaux de la musique des comédies de Molière--La Princesse d’Elide (1664), du Médecin malgré lui (1666 ; voyez Planche 9) du Sicilien (1667), des Amants magnifiques (1670), et du Bourgeois Gentilhomme (1672)-- aussi bien que beaucoup d’œuvres bien postérieures.[1]
[1] Outre les susdites
pièces, ce recueil comporte la musique pour les pièces suivantes:
l’Algérien (Cahusac, 1744), Les Acteurs deplacés (Laffichard et
Panard, 1735), Attendez moi sous l’orme
(Regnard, 1694), L’Amour diable, L’Amour
charlatan (Dancourt, 1710), Amour
pour Amour (La Chaussée, 1742), Les
Bourgeoises de qualité (Dancourt, 1700), Le Bal d’Auteuil (Boindin, 1702), Crispin musicien (Hauteroche, 1674), Le Charivary, Les Curieux de Compiegne (Dancourt,
1698), Les Trois Cousines (Dancourt, 1700), Colin Maillard (Chappuzeau, 1701), Cartouche (Legrand, 1721), Les
Curieux de Rheims (Grandval, 1725), Les
Chevaliers (Legrand, 1726), Le
Consentement forcé (Merville, 1738), Le
Diable boiteux (Dancourt, 1707), Le
Divorce (Avisse, 1730), Deucalion et
Pyrrha (Saint-Foix, 1741), Esope au
Parnasse (Pesselier, 1739), L’Etranger
(Bonnet de Chemillan, 1745), L’Été des
coquettes (Dancourt, 1690), La Foire
de Besons (Dancourt, 1695), La Foire de St. Laurent
(Legrand, 1704), La Famille extravagante
(Legrand, 1709), Les Festes du cours
(Dancourt, 1713), La Françoise italienne
(Legrand, 1725), Le Fat puni
(Pont-de-Vesle, 1738), La Feste d’Auteuil
(Boissy, 1742), La Folie du jour
(Boissy, 1745), Les Trois Gascons (La
Motte, 1701), Le Galant Jardinier
(Dancourt, 1704), Le Galant Coureur
(Legrand, 1722), Les Graces
(Saint-Foix, 1744), L’Heureux retour
(Fagan de Lugny, 1744), L’Heureux
indiscret, L’Homme sans bras
(anon.), L’Impromptu de la folie
(Legrand, 1725), Je vous prends sans verd
(La Fontaine et Champmeslé, 1693), L’Inconnu
(T. Corneille et De Visé, 1676), Joconde
(Fagan de Lugny, 1740), Le Mariage fait
par lettre de change (Poisson, 1736), L’Isle
sauvages (Saint-Foix, 1743), L’Isle
des Vieillards (Grandval, 1748), Momus
fabuliste (Fuzelier, 1719), Le Moulin
de Javelle (Dancourt, 1696), Le Mari
retrouvé (Dancourt, 1698), Les
Mécontens (La Bruère, 1731), Le
Magnifique (La Motte, 1731), Les
Masques (Parmentier, 1741), La
Nouveauté (Legrand, 1727), Le Nouveau
Monde (Pellegrin, 1722), Les Nouveaux
Debarqués (Legrand, 1726), L’Opéra de
Village (Dancourt, 1692), L’Opérateur
Barry (Dancourt, 1702), Les Originaux
(Fagan de Lugny, 1737), L’Oracle
(Saint-Foix, 1740), Le Port dernier
(La Motte et Boindin, 1704), Le Prix de
L’Arquebuse (Dancourt, 1717), Le
Plaisir (Abbé Marchandier, 1747), Le
Quartier d’hiver (Bret et Villaret, 1744), Le Retour des officiers (Dancourt, 1697), Le Roy de Cocagne (Legrand, 1718), Le Rival de soi-même (La Chaussée, 1746), Sancho Pansa (Du Fresny, 1694), La
Sérénade (Regnard, 1694), Les
Souhaits pour le Roy (Valois d’Orville et Dubois, 1745), Le Triomphe du Temps (Quinault l’aîné,
1725), La Tragédie en prose (Du
Castre d’Auvigny, 1730), Les Vandanges
(Dancourt, 1694), Les Vandanges de Surene
(Dancourt, 1695), Les Vacances
(Dancourt, 1696), Le Double Veuvage (du
Fresny, 1702), L’Usurier Gentilhomme
(Legrand, 1713), Zéneide (Cahusac,
1743)."Pour qui
ces collections imprimées ? Devaient-elles servir de souvenirs de la représentation,
ou bien de support pour des concerts domestiques ?"
oui c'est exactement ces questions que je me pose sur ce livre rare dont la seule trace d'études que j'ai trouvé et dont les extraits ci dessus sont extraits est:
Les partitions théâtrales au XVIIe siècle - The University of ...
Les partitions théâtrales au XVIIe siècle - The University of ...
www.personal.utulsa.edu/~john-powell/Vita/LesPartitionsTheatrales.doc
Quoi faire? Nous allons voir.
le respecter au maximum, boite, étui de rangement imitant le bradel avec un même papier.
Hors de question d'y toucher!
Il est complet et voici quelques photos de ce livre.
(il faut remonter en haut du blog ...)
L'emplacement des coutures n'est pas choisi par hasard.
En le posant sur le gabarit de grecquage fait au 19ème et toujours en vente à la Chambre Syndicale de la Reliure Brochure, où du moins chez les fournisseurs de matériaux pour reliure, on retrouve les repères bien en place.
A ceci près que ce sont les emplacements des points de chainettes qui se trouvent sur l'abscisse et l'ordonnée ... vieux souvenirs de mathématiques un peu déplacés ici puisque ce n'est pas un graphique mais un abaque.
Nous posons le livre sur la ligne du haut pour la tête et sur la ligne du bas, pour la queue du livre.
Cet abaque sert aussi pour la pose des faux nerfs.
http://restaurationlivreatroo.blogspot.fr/search/label/Grecquage%20et%20gabarit
http://restaurationlivreatroo.blogspot.fr/2014/12/taille-de-la-carte-du-faux-dos-pose-des.html
Si on veut retrouver le pourquoi du comment, c'est expliquer sur le gabarit.
C'est donc une question de proportion et d'esthétique. De tous les livres que j'ai dans l'atelier, pas un seul ne déroge à cet abaque, à un ou deux millimètres près, ce qui est énorme pour un relieur ... un troupeau de vaches y passe ...
Les relieurs apprentis et autres, sont plus ou moins rigoureux.
Nous reportons plusieurs fois "à l'œil" ces marques au cours de la fabrication d'un livre et il faut quelques années avant d'avoir l'habitude.
Sinon, on mesure.
C'est précis et c'est sûr.
La seconde partie de cet article peut être aussi sur ce que sont les reliures d'attente? A suivre donc ....
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