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jeudi 21 septembre 2023

Politique et tactique didactique.

 Un billet de clarification et un peu d'humeur aussi.

Lorsque nous recevons des objets complexes dans l'atelier, il n'est pas rare de ne pas envisager tout de suite la complexité du travail à faire.

Le client nous amène un livre.
le corps d'ouvrage est en assez bon état, il nous faut réaliser la reliure en cent étapes,
le doreur, le marbreur le pareur, sont des prestataires extérieurs qui sont des artisans aussi.

En aucun cas, nous n'avons à construire le livre, le contenu.
Si c'est le cas, cela demande une réflexion supplémentaire qu'il m'a été donnée d'expérimenter.

J'ai du construire un contenu raisonné à partir de documents disparates.

Au lieu d'avoir un livre d'épaisseur normal je me suis retrouvée avec un livre de 10 centimètres et 5 kilos, techniquement impossible à faire.

Nous ne sommes pas des professions classiques: mais des métiers à vocation patrimoniale, en dehors de la politique commerciale dure qui est appliquée en ce moment partout et qui fait fermer nos ateliers ou accepter de travailler pour la moitié du prix. Voire pour le quart. A perte.

Alors oui, je me suis trompée dans mon devis, mais le concret de mon travail ne laisse aucune place à une suspicion de doute, de malhonnêteté ou quoique soit.

C'est la première fois que je suis accusée de vol par le cabinet d'avocats d'un client, qui va me mettre au contentieux parce que j'ai trop bien fait mon travail.

Constat d'état de départ.
Constat d'état en cours de travail par huissier.

Plus de 200 heures de travail.
Je demande un forfait inférieur au prix d'achat de cet objet complexe sous-évalué par le commissaire priseur de la vente, passé au dessous des radars des institutions, qui si elles avaient été correctement informées aurait surement acheté cet ouvrage.

Tant mieux pour mon client.

Mais mon travail consciencieux qui donne une valeur ajoutée et mets en valeur des aspects de cet objet ne peut pas ne pas être rémunéré.

C'est cette année le 3 ème client qui récupère ses livres, ou veut récupérer, et ne me payent pas, ou sans me payer.

Tout va bien.

Je vais donc devenir une commerciale intraitable.

On paie d'avance et une clause de réserve est systématiquement inscrite.
" je me réserve le droit de refuser de continuer à travailler si le client invité à venir rediscuter le travail ne vient pas au bout de trois ans dans mon atelier.
Je me réserve le droit de me faire payer mes heures réelles effectuées, en cas de découvertes, d'éléments susceptibles de modifier le devis à la hausse. En cas de refus, je casse le contrat."

Quand on ne paie pas, je ne travaille pas.

Je risque à la fin de 2023 de mettre en sommeil mon atelier.
En raison des impayés.

C'est le nouveau monde.



C'est aussi à toute fin utile que je lis ces deux ouvrages.

Et que je suis inscrite au Syndicat de la reliure brochure et de l'industrie graphique et de l'imprimerie.
https://csnrbd.fr/






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