Voici donc une nouvelle branche de mon arbre à livres : Pline l'ancien et le papyrus.
Trouvé dans la lecture d'un livre, dont le titre fut trouvé dans un catalogue de la petite bibliothèque d'éducation et de récréation publié par Hetzel, vers 1880 et plus ..., portant le titre du tour du monde en 80 jours par Jules Verne.
Une petite trouvaille sans prétention, broché, petit format in 12,
95 ème édition .... C'est dire le succès de ces livres.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64872163/f21.item.r= |
http://remacle.org/bloodwolf/erudits/plineancien/livre13.htm
" XXI. [1] Nous n'avons pas encore parlé des plantes de marais ni des arbrisseaux de rivières. Cependant, avant de quitter l'Égypte, nous ferons l'histoire du papyrus (cyperus papyrus, L.), attendu que la civilisation et le souvenir des choses sont attachés à l'usage du papier. M. Varron dit que le papier fut découvert lors des victoires d'Alexandre le Grand et de la fondation d'Alexandrie d'Égypte; qu'auparavant on ne l'employait pas; qu'on écrivit d'abord sur des feuilles de palmier, puis sur le liber de certains arbres. Ensuite les documents publics furent écrits sur des feuilles de plomb, et les documents privés sur des étoffes de lin, ou sur des tablettes enduites de cire. Nous trouvons dans Homère (Il., VI, 168) qu'on se servait de tablettes même avant la guerre de Troie (XIII, 27; XXXIII, 4).
[2] La terre que le poète appelle Égypte n'est pas même celle que nous entendons, et qui, dans son nome Sebennytique du moins, ne produit guère que du papyrus; cette dernière est un produit de l'alluvion du Nil, car Homère (Od., IV, 355) rapporte que de l'île de Pharos (II, 87), aujourd'hui réunie par un pont à Alexandrie, il y a jusqu'au continent un jour et une nuit de navigation à la voile. Dans la suite, le roi Ptolémée ayant défendu l'exportation du papier, à cause de la rivalité entre lui et le roi Eumène au sujet des bibliothèques (XXXV, 2), le parchemin fut, au rapport du même Varron, inventé à Pergame. Enfin cet objet, dont l'immortalité des hommes dépend, devint d'un usage commun.
XXII. [1] Le papyrus naît dans les marécages de l'Égypte ou dans les eaux dormantes du Nil, lorsque, débordées, elles demeurent stagnantes des creux dont la profondeur n'excède pas deux coudées. La racine est oblique, grosse comme le bras; la tige triangulaire, et, n'ayant pas plus de dix coudées de haut, va en diminuant jusqu'à l'extrémité, qui renferme un bouquet en forme de thyrse, sans graine, et sans autre usage que de servir à couronner les statues des dieux. Les habitants emploient les racines en guise de bois, pour faire non seulement du feu, mais encore divers ustensiles de ménage. Avec la tige ils construisent des barques, et avec l'écorce ils fabriquent des voiles, des nattes, des vêtements, des couvertures et des cordes; ils mâchent même le papyrus cru ou bouilli, se contentant d'en avaler le jus. Le papyrus naît encore dans la Syrie, autour de ce lac dont les bords produisent le calamus odorant (XII, 48). Le roi Antigone n'employait pas dans sa marine d'autres cordages que ceux que lui fournissait le papyrus de cette contrée; car alors le spart n'était pas répandu. Récemment on a reconnu que sur les bords de l'Euphrate, aux environs de Babylone, poussait un papyrus qui pouvait servir à fabriquer du papier; néanmoins, encore aujourd'hui les Parthes aiment mieux écrire sur des étoffes.
XXIII. [1] On prépare le papier en divisant le papyrus en bandes très minces, mais aussi larges que possible. (XII) La bande la meilleure est celle du centre de l'arbre, et ainsi de suite dans l'ordre de la division. On appelait jadis hiératique, attendu qu'il était réservé aux livres sacrés, le papier fait avec les bandes intérieures. Lavé, il a reçu le nom d'Auguste, de même que celui de seconde qualité porte celui de Livie, sa femme. De la sorte, l'hiératique devint papier de troisième qualité. Le quatrième rang avait été donné à l'amphithéâtrique, nom tiré du lieu de la fabrique. L'habile fabricant Fannius s'en empara, le rendit fin par une interpolation soigneuse , d'un papier commun fit un papier de première qualité, et lui donna son nom. Le papier qui n'avait pas reçu cette préparation garda le nom d'amphithéâtrique qu'il portait auparavant.
[2] Vient ensuite le Saitique (V, 9), ainsi nominé de la ville de Saïs, qui en fabrique beaucoup ; on le fait avec des rognures de basse qualité. Le Ténéotique, ainsi nommé d'une localité voisine de Saïs, est fait avec des matériaux plus rapprochés de l'écorce; il ne se vend plus à la qualité, il se vend au poids. Quant à l'emporétique, il ne peut servir à écrire; on ne l'emploie que pour envelopper les autres papiers et emballer les marchandises; de là lui vient le nom qu'il porte (papier des marchands). Au delà est l'écorce du papyrus, dont l'extérieur ressemble au jonc; elle n'est bonne qu'a faire des cordes qui vont dans l'eau.
[3] On fait toutes les sortes sur une table humectée avec l'eau du Nil; ce liquide trouble tient lieu de colle. D'abord sur cette table inclinée on colle les bandes dans toute la longueur du papyrus; seulement ou les rogne à chaque extrémité; puis on pose transversalement d'autres bandes en forme de treillage. On les soumet à la presse; cela fait une feuille, que l'on sèche au soleil. On joint entre elles ces feuilles, mettant d'abord les meilleures, et ainsi de suite jusqu'aux plus mauvaises. La réunion de ces feuilles forme un scapus (main), qui n'en a jamais plus de vingt.
XXIV. [1] La largeur est très différente : les meilleures ont treize doigts; l'hiératique, deux de moins; le papier de Fannius, dix, et l'amphithéâtrique, neuf. Le Saïtique en a moins, il n'est pas aussi large que le maillet; et l'emporétique n'a pas plus de six doigts. On estime encore dans le papier la finesse, le corps, la blancheur, le poli. L'empereur Claude changea la première qualité : le papier Auguste était trop fin, et ne résistait pas à la pression du calame;
[2] en outre il laissait passer les lettres, et quand on écrivait sur le verso on craignait d'effacer le recto : dans tous les cas, la transparence en était désagréable à l'oeil. On lit donc la chaîne du papier avec des bandes de seconde qualité, et la trame avec des bandes de première. Claude augmenta aussi la largeur : la dimension fut d'un pied [pour le papier ordinaire], et d'une coudée pour le grand ; mais l'usage fit reconnaître un inconvénient : une bande, si elle venait à se détacher, gâtait plusieurs pages. Ces avantages ont fait préférer le papier de Claude à tous les autres; mais la vogue est restée au papier Auguste pour la correspondance épistolaire. Le papier Livie, qui n'avait rien de la première qualité mais tout de la seconde, resta à son rang.
XXV. [1] Les inégalités du papier sont polies avec une dent ou un coquillage, mais les caractères sont sujets à s'effacer; poli, le papier est plus luisant, mais ne prend pas l'encre aussi bien. Souvent l'eau du Nil donnée d'abord avec peu de soin rend le papier rebelle à l'écriture : cela se reconnaît par le maillet, ou même par l'odorat, quand le défaut est trop considérable. Les taches se reconnaissent à l'oeil. Mais les petites bandes insérées au milieu des feuilles collées, rendant le papier fongueux et le faisant boire, ne se découvrent guère que lorsque écrivant les lettres s'étalent; tant il y a de fraude ! Il faut donc avoir recours à une autre préparation.
XXVI. [1] La colle ordinaire se fait avec la fleur 1 de farine, de l'eau bouillante, et quelques gouttes de vinaigre; la colle de menuisier et la gomme rendent le papier cassant. Un meilleur procédé, c'est de faire bouillir de la mie de pain levé dans de l'eau , et de la passer; c'est de cette façon qu'on ale moins de colle interposée, et le papier est plus doux que la toile de lin même. La colle ne doit avoir ni plus ni moins d'un jour. Puis on amincit le papier avec le maillet, on met une nouvelle couche de colle; on efface les plis qui se sont formés, et on le bat de nouveau avec le maillet. C'est sur ce papier que sont d'anciens monuments de la main de Tiberius et de Caïus Gracchus; monuments que j'ai vus chez Pomponius Secundus, poète et citoyen très illustre (VII, 18; XIV, 6), et qui ont près de deux cents ans. On voit souvent aussi, sur ce papier, des autographes de Cicéron, du dieu Auguste et de Virgile.
XXVII. (XIII. ) [1] On a des faits considérables contre l'opinion de Varron touchant le papier (XIII, 21). Cassius Hemina, auteur très ancien, a écrit, dans le quatrième livre de ses Annales, que Cn. Terentius, greffier, faisant défoncer son champ sur le Janicule, trouva un cercueil qui avait renfermé le corps de Numa, roi de Rome; que ce cercueil contenait les livres de ce prince; que cette trouvaille se fit sous le consulat de P. Cornélius Céthégus fils de Lucius, et M. Bæbius Tamphilus, fils de Quintus, 535 ans après le règne de Numa; et que ces livres étaient en papier. Ce qui rend la chose encore plus étonnante, c'est que, enfouis, ils aient duré tant d'années; en conséquence, pour un fait aussi important, je citerai les propres paroles d'Hemina :
[2] « On s'étonnait que ces livres eussent pu durer : Térentius en donnait cette explication : Au milieu du cercueil, disait-il, était une pierre carrée, attachée en tous sens par des branchages cirés (XVI, 70) ; les livres avaient été mis sur cette pierre; il pensait que c'était cela qui les avait empêchés de pourrir. Il ajoutait que ces livres avaient été garnis de feuilles de citronnier (XIII, 31 ; XII, 7 ), ce qui devait les avoir défendus contre l'attaque des teignes. Ces livres renfermaient des écrits relatifs à la philosophie de Pythagore; ils furent brûlés par le préteur Q. Petilius, parce que c'étaient des écrits philosophiques. " L. Pison, qui avait été censeur, rapporte la même histoire dans le premier livre de ses Commentaires; mais il dit que ces volumes renfermaient sept livres du droit pontifical et sept livres de philosophie pythagoricienne. Tuditanus, dans son treizième livre, rapporte qu'ils renfermaient les décrets de Numa. Varron, dans le sixième livre des Antiquités humaines, Valerius Antias, dans son deuxième livre, ont écrit qu'ils renfermaient deux livres latins sur les choses pontificales, et deux livres grecs sur les préceptes de la philosophie.
[3] Ce dernier auteur expose, dans son troisième livre, les raisons qui firent qu'on les brûla. C'est un fait reconnu de tous que la Sibylle apporta (XXXIV, 11) à Tarquin le Superbe trois livres, dont deux furent brûlés par elle-même, et le troisième avec le Capitole, au temps de Sylla (XXXIII, 5 ). En outre, Mutianus, trois fois consul, a rapporté récemment avoir lu, étant gouverneur de la Lycie, dans un certain temple, une lettre écrite de Troie, sur papier, par Sarpédon. Cela me paraît d'autant plus étonnant, que le delta d'Égypte n'existait pas au temps d'Ho¬mère (XIII, 21); ou si on se servait déjà du papier, pourquoi Homère (Il., VI, 168) dit-il que, dans la Lycie même , on remit à Bellérophon des tablettes, et non une lettre ? Le papyrus est sujet aussi à manquer. Il y eut sous le règne de Tibère une disette de papier, au point qu'il fallut nommer des sénateurs pour en régler la distribution; autrement les relations de la vie auraient été troublées.
Pline l'ancien Livre 12: des arbres. et les suivants aussi ...
http://remacle.org/bloodwolf/erudits/plineancien/livre12.htm
Enfin Livre 20 : des remèdes fournies par la nature.
http://remacle.org/bloodwolf/erudits/plineancien/livre20.htm
Pline l'ancien Livre 12: des arbres. et les suivants aussi ...
http://remacle.org/bloodwolf/erudits/plineancien/livre12.htm
Enfin Livre 20 : des remèdes fournies par la nature.
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