La reliure selon Vladimir Tchékéroul

La reliure selon Vladimir Tchékéroul
On a le droit et le devoir de maintenir un niveau d'exigence haut, place au concret et à la recherche d'indices pour connaître les livres....

lundi 29 avril 2019

Une reliure en parchemin de 1610.


Il existe beaucoup de façon de diagnostiquer l'état d'un livre.

Dans le cas de ce livre, il ne s'agit pas de découdre puisqu'il est "a priori" solide.

Une expérience passée de démontage qui masquait un dos perclus de galeries de vers m'a laissée un peu amère .. les réparations ont été telles sur les fonds de cahiers que le dos en a été presque doublé, faisant un dos très rond, qui n'avait plus rien à voir avec le dos d'origine, dos qui n'a pas résisté non plus.
Il s 'agissait d'un cuir.

Là nous avons un parchemin et en regardant bien au fond, on voit quelques galeries de vers ... C’est le signe qu'il ne faut pas démonter, sous peine de se voir avec un livre qui ne rentrera plus dans sa reliure à la fin de la recouture.

Nous n'avons pas dans nos petits ateliers de quoi repulper le papier avec de la pâte. Opération loin d’être anodine puisque elle implique que le livre, feuille à feuille,  soit posé sur une table et immergé dans l'eau avec de la pulpe de papier pour reconstituer la page.
Et que dire des annotations et autres encre ferrogallique ...
Et rien ne dit que la reliure reprendra sa place, une fois tout démonté. C’est bien le risque de se retrouver avec un ensemble incohérent parce nous avons cru ne rien changer, si ce n’est un fil, pourtant de la même épaisseur.

Nous réparons de façon traditionnelle dans les petits ateliers avec du japon et de la colle de pâte. Avec nos mains et notre habileté à poser droit, à découper, à choisir le bon grammage et la bonne nature de papier.

Ici, pour ce livre, je ne vais même pas réparer la première page puisque il s'agit d'abord d'arrêter les différents dégâts en cours.
Par:
- un dépoussiérage méticuleux, et une aspiration au fond des cahiers du livre.
- le recollage avec un filet de colle de la première page et d'un cahier de gardes.
- la mise en place d'un soufflet pour faire tenir le dos au livre et arrêter la déchirure naissante sur le mors.


Au delà de ces opérations simples et peu risquées, il n'est pas question de refaire, démonter, remonter, transformer ce petit livre qui n’est pas si courant que ça en raison de l'année d'édition qui n’est pas référencée dans l'article précédent sur ce livre.

Souvent on croit que le travail du relieur se borne à une succession de taches bien définies, sans questionnement ... Or quand un livre arrive dans un atelier, il s'agit bien de définir quel est le projet en premier de votre client: ce qu'il veut, ce qu'il croit et ce qui est possible.

Connaître d'abord la valeur d'un livre est difficile aujourd'hui.


Il faut avoir en tête sa propre responsabilité lorsque ce livre va se retrouver en succession ... si vous êtes intervenu de façon invasive ... le livre peut se retrouver déclasser, tout comme il le sera en raison d'un manque de connaissances des héritiers et autres marchands, conservateurs enfermés sur eux même, en manque de temps, pour trouver sa vraie place dans la grande histoire de la bibliophilie.

Intervenir sans la moindre réflexion ou recherches bibliographiques vous expose à, peut être, transformer, perdre ou détruire un objet pour les générations futures; ce temps de recherches incontournables ... est incontournable aujourd'hui et très chronophage.

Il n'a jamais été pris en compte dans mes devis, tout comme la rédaction et la recherche des devis, le temps passé.

Voilà qui remet encore en question la viabilité de mon atelier en cette mi année ... Tous les ans, une étape est franchie de plus pour faire prendre conscience de la grande capacité d'expertise d'un métier où j'ai trop souvent entendu rire des gens qui nous disent  tu devrais .. ceci cela.
Ce n’est pas un métier comme les autres et au bout de 22 ans de fréquentation assidue avec moi même et ce métier, la connaissance de ce métier ... je me demande si je vais encore tenir longtemps devant des personnes qui parlent toutes en même temps, et tout le temps.

Pour comprendre, avoir des notions de bibliophilie, pour savoir qu' une reliure n’est pas éternelle et suis le cours normal d'une usure ... il faudra un jour la remplacer pour garder le texte, le bloc texte et ses attributs intacts, sur le côté du blog vous avez des liens pour entendre des notions telles que:

avant 1800
grand papier
envoi
exemplaire unique ayant appartenu à l'auteur
peu de tirage ... 10 maximum
etc etc ...

Qu'une création sur un moderne ne pose pas trop de problème quand le livre est quelconque, c’est autre chose sur un livre identifié de valeur ayant une histoire bien connue.

Pour cela, il faut de nombreuses heures de recherches et de lectures.
Et l'expertise d'un artisan dont le quotidien est celui-ci ... l'attention portée au patrimoine écrit et aux dernières recherches scientifiques, bibliologiques et bibliophiliques, historiques.





D'autres exemples de vélins neufs, refaits, retouchés ou non, anciens.
Il n’est pas facile de travailler vite et bien et pas cher sans avoir défini avant le travail réel que vous avez à faire sur un livre et c’est souvent ... beaucoup plus cher que ce que vous imaginez.









La dévalorisation systématique de nos métiers pour ne pas augmenter le prix des livres est dommageable pour tout le monde et c’est ce climat qui règne en ce moment et depuis longtemps chez les bibliophiles.

C’est pour cette  raison que je parle de vrai diagnostic.
Depuis 16 ans d'installation, j'ai démonté beaucoup de livres incomplets, trop abîmés, sans valeur si ce n’est pour leur conception et leurs structures.

J'ai travaillé souvent pour beaucoup moins cher que ce que j'aurais dû facturer, par amour du travail bien fait et de la connaissance, et cela dans la plus pure indifférence de ceux qui se disent intéressés par le patrimoine écrit.

Ce n’est pas le même acte que de relier, de restaurer et de conserver.

Quand on est dans une démarche telle que la mienne, on ne peut pas faire du volume, travailler vite et bien, vite = la qualité perd forcément, on ne peut pas créer de jolies reliures et enchaîner les livres comme si on enchaînait les saucisses ... le temps de création est aussi un temps mental long, en plus de l'exécution proprement dite.

Il y a peu de relieurs qui aujourd'hui vivent de leur métier.
Ceux qui y arrivent, ont des revenus à côté et font exécuter les corps d'ouvrage, sont des créateurs de décors sur papier, font cela pour leur loisir.
Or, encore, aujourd'hui, cette grande différence est passée sous silence et cela participe de la méconnaissance de nos métiers.
Et d'une désillusion assurée pour les jeunes qui s 'installent quand ils comprennent ce en face de quoi ils sont.

Quel est donc le devenir de mon atelier en cette mi 2019?





mercredi 17 avril 2019

Reconnaître un document.

Lorsqu'on a à travailler un livre, il n’est pas rare en le démontant qu'on trouve un fragment plus ou moins complexe, entier d'un livre antérieur.
C'était une pratique d'atelier courante, certains livres jugés de peu d'utilité, des raisons d'économie, étant donné la cherté des matériaux, étaient réutilisés dans les plats pour faire tension - ce que nous appelons le cambrage - par exemple, ou pour faire l'apprêture du dos.

A la faveur d'un article découvert sur le net à propos d'une découverte dans les archives de Strasbourg,  on peut voir qu'un relieur a mis en évidence des feuilles de manuscrits difficilement datables comme ça, à l’œil, à moins d'avoir déjà vu dans un fond ancien un manuscrit identique.

C’est aussi pour moi la façon de montrer comment je m'y prends pour enrichir ma propre pratique d'atelier tant que internet reste à peu près libre et facile d'accès.

Là, ma recherche est partie de cet article:

https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/aux-archives-strasbourg-tresor-dissimule-incunable-1426717.html?fbclid=IwAR0di-TU3zL5HX3GDD1W4EHJP40FQXvbQzwxQ7oHr-OPm8ngsLtl0WZOWbA



L'observation des lettrines, de la forme des écritures amènent tout un tas de question auxquelles il faut s’efforcer de répondre en comparant avec les documents disponibles sur les moteurs de recherches et numérisations.
Quelques connaissances sont de fait nécessaires pour différencier les écritures entre l'an 800 et l'an 1000, de façon large afin de comprendre tous les bouleversements de l'écriture manuscrite.

Je pense pourtant plus à de l'enluminure anglo-saxonne insulaire simple ... sans aucune certitude. Juste en comparant avec la base des bibliothèques des villes françaises ou on voit de l'enluminure carolingienne.

http://expositions.bnf.fr/carolingiens/itz/23/04.htm

On peut comparer l'écriture avec le manuscrit de Laon, numérisé, même sur Wiki.
Écriture de Laon. Paris, Bibliothèque nationale de France, Manuscrits, Latin 12168, Folio 4r. (Date : vers 750-770?)
Enfin là c’est flagrant, j'attends l'avis de spécialiste sur le fait que cette page de manuscrit est probablement un reste d'un manuscrit de Laon, avec une écriture dite de Laon.
Regardez bien l’œil de la tête de l'animal de la lettrine, les couleurs, l'écriture. Tout me semble concorder ...
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8423830f



Entre autres découvertes ces deux pages au cours de mes recherches ....
https://bibliotheque-numerique.ville-laon.fr/?fbclid=IwAR0GI5IdGnQ2hXfjV-6IWMv-WHZw-O-D2CYb3N-oXFFKMVHIvbPQZ5SOm1I






Un peu plus en détail, la forme des lettres:
Comparons plus en détail les formes des lettres ... entre la page de manuscrit et les lettres des manuscrits de Laon, numérisés.



Le manuscrit de Strasbourg.

Laon

Laon

Laon

Le manuscrit de Strasbourg.

On constate que toutes les caractéristiques d'une pré caroline sont réunis, entre les deux, surement pas l'écriture mérovingienne pure et vous allez voir pourquoi, et la caroline bien formée, bien ronde.


Par exemple pour voir qu'on est pas chez les mérovingiens:
Lectionarius gallicanus [Lectionnaire gallican dit de l'abbaye de Luxeuil] Date d'édition : VIIe - VIIIe s. (autour de 700) Type : manuscrit Langue : latin Format : Abbaye de Luxeuil (?). - Minuscule mérovingienne (dite écriture de Luxeuil). - Décoration ; 
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84516388/f15.planchecontact



Pour être totalement sûre:

Écriture a-z de Laon

Cette écriture aiguë et artificielle est une stylisation de l'écriture mérovingienne. Pratiquée au VIIIe siècle dans le scriptorium de la cathédrale de Laon, elle se distingue par la graphie particulière des lettres a (deux guillemets accolés) et z.
source: http://expositions.bnf.fr/carolingiens/it/33/01.htm

 cc accolés qui me font penser au deux guillemets de l’écriture de Laon qui est en fait le A.
Mais est-ce la bonne observation? Sans l'aide d'un spécialiste en paléographie, il m'est impossible de me prononcer de façon sûre.
L'humilité est la première des choses.

Sur Gallica:

Pour entrer dans un domaine très pointu de spécialiste, on peut se rendre compte du travail de connaissance et de la variété des écritures.

https://ephepaleographie.wordpress.com/qu%E2%80%99est-ce-que-la-paleographie/les-ecritures-gothiques-livresques-classification-de-lieftinck-gumbert-derolez/?fbclid=IwAR2KF_wZWO6wZ0Evmbh8n2_0bJ_GvlzcFsMA0UgS0-MW8zEJ3vhkB6Brkus



Il faut garder en mémoire ça:
Écriture mérovingienne, 7 ème siècle.
Écriture mérovingienne pour chartes et documents officiels, moitié du 8 ème siècle.
Écriture mérovingienne transitoire, 8 ème siècle.
Semi-onciale anglo-saxonne, 8 ème siècle.

https://www.lamaisondelacalligraphie.com/histoire/la-m%C3%A9rovingienne/?fbclid=IwAR1WZEBW3fR0UYQxkKEiXLnaturZALQicQXNKcL8U3SE7Odz5LCJBiMeZvA



Enfin toutes ces photos sont issues, entre autre, d'une banque de données très intéressante qu'il faut sans doute garder en mémoire: on y trouve beaucoup lettrines numérisées de différentes époques et provenances, un travail de collectes et de numérisations extraordinaires, pour nous simples relieurs voulant toujours en savoir plus ...



http://jessehurlbut.net/wp/mssart/

jeudi 4 avril 2019

Le cuir de Russie ... Pour ou contre ...

A la faveur d'une lecture ludique sur  le net, un site qui parle de cuir de Russie comme d'un must pour la reliure et la ... conservation .. Voilà qui détonne aujourd'hui dans le petit monde de l'atelier ...

Pourquoi?

Parce que les tanins et autres matières animales sont des sources hautement contaminantes pour les papiers et qu'on ne met pas de cuir pour conserver ...

On fait pas trop de mal en utilisant des cuirs dont on sait d'où ils viennent: de notre petit fournisseur garantissant une transparence quant à la façon dont il travaille ... de toute façon aujourd’hui avec l'Europe, il est obligé .... les normes ... les normes ...
Et tout dépend de quoi on parle, pour vos livres courants ... pas de problème, pour le très très vieux livre de pépé qui date de 1920 ... non plus ... En revanche pour des livres identifiés comme patrimoine ... Il faut être très rigoureux et prudent. Sans psychoter non plus ...

LE CUIR DE RUSSIE: QUALITÉ ET ODEUR, UNE INSPIRATION POUR CHANEL

LE CUIR DE RUSSIE ET SES QUALITÉS HORS NORME

Le cuir de Russie désigne un cuir qui possède trois propriétés intéressantes. Il est imperméable, ne moisit pas dans les lieux humides et repousse les insectes. En raison de toutes ces qualités, le cuir de Russie est fréquemment utilisé pour la reliure et, en général, pour les ouvrages dont on veut tout particulièrement assurer la conservation.

Chanel s’inspire du cuir de Russie

Parfum Chanel: Cuir de Russie
L’origine de cette appellation est très simple. Jusqu’à présent, il n’a quasiment été fabriqué qu’en Russie. Le cuir de Russie est le plus souvent teint en rouge, mais supporte tout type de teinture. Il possède en plus une odeur très caractéristique et appréciée. Ernest Beaux s’en inspire d’ailleurs, en 1924, et crée un parfum du même nom pour Gabrielle Chanel. Sa rareté est sa qualité en fait l’un des cuirs les plus utilisés dans l’industrie du luxe.
Ce cuir de Russie peut se préparer à partir de peaux de cheval, de chèvre, de veau ou comme à son origine, de renne. La matière tannante utilisée est de l’écorce de saule, de pin, de bouleau ou encore un mélange des trois.

Son odeur caractéristique lui est communiquée par l’imprégnation, côté chair d’une huile provenant de la distillation de l’écorce de bouleau. Cette huile, appelée vulgairement huile de Russie doit ses propriétés aromatiques à un principe qui a reçu le nom de bétuline. La teinture rouge, est, elle, obtenue en réalisant une décoction de santal rouge et de bois de Brésil dans de l’eau de chaux. Une imitation du cuir de Russie est, depuis plusieurs années produite, à Paris et à Londres. Cette fabrication retrouve les qualités du produit d’origine et est parfois d’aussi bonne qualité.
Source: https://www.tout-en-cuir.fr/type-de-cuir/types-de-cuir/cuir-de-russie/




Sur le manuel Roret ...

§ 4. - Cuir de Russie
Sous le nom de cuir de Russie, on désigne un cuir qui joint à une odeur particulière, assez agréable, la triple propriété d'être imperméable, de ne pas moisir dans les lieux humides et de repousser les insectes ; on lui donne ce nom parce que, jusqu'à présent, il a été presque exclusivement fabriqué en Russie. On l'appelle aussi cuir de roussi, parce qu'il est le plus souvent teint en rouge roussâtre, mais rien n'empêche de lui donner d'autres couleurs.
En raison des propriétés qui viennent d'être énumérées, on choisit souvent le cuir de Russie pour les reliures de bibliothèque et, en général ; pour les livres dont on veut assurer plus particulièrement la conservation. Dans tous les cas, c'est une matière de luxe.
Le cuir de Russie se prépare avec des peaux de cheval, de veau et de chèvre ; pour la reliure, on emploie seulement les veaux minces et les chèvres. Pour matière tannante, on fait usage d'écorce de saule, de pin ou de bouleau, ou d'un mélange de ces trois écorces. Quant à l'odeur qui le caractérise, on la lui communique en l'imprégnant, du côté de la chair, d'une huile empyreumatique provenant de la distillation de l'écorce de bouleau. Cette huile, qu'on appelle vulgairement huile de Russie, doit elle-même sa propriété aromatique à un principe particulier qui à reçu le nom de bétuline. Enfin, la couleur roussâtre se donne avec une décoction de santal rouge et de bois de Brésil dans l'eau de chaux.
Depuis plusieurs années, on imite à Paris, à Vienne et à Londres, le cuir de Russie, et les imitations sont quelquefois aussi belles et aussi durables que les produits d'origine russe, dont elles ont d'ailleurs les autres propriétés.






Oudry. suite et fin.

Quelques photos de départ et des photos en cours pour que vous réalisiez l'immensité de la tâche pour mener à bien un projet de restauration. C’est à peu près à chaque fois la même chose.
C’est ma volonté de bien faire, de ne pas laisser des choses approximatives qui fait la longueur du temps passé. Et malgré cela, il reste beaucoup d'imperfections parce que la nature des matériaux de départ n’est pas de qualité.
Et le temps, les mauvaises conditions de manipulations des hommes, les stockages douteux ... les ont mis dans cet état.
A la suite de ce travail, il est évident qu'il faut donner des conseils sinon, dans 6 mois, le résultat sera désastreux, bien que travaillant en solidité.
Les soufflets et faux-dos en japon, sur une procédure mise en ligne par la BNF, sont là pour éviter de coller le dos en plein et donc d'éviter qu'à l'ouverture, il ne lâche ou craque en son milieu.
Des claies en papier de chez Ruscomb ont été ajoutée parce que de fait, la reliure, la passure étant cassées, ne tient que par les gardes, elles-mêmes fragilisées, que j'ai réparées au japon teinté à l'aquarelle et à la tylose.
L'usage de la colle plastique a été limitée autant que faire se peut pour autant, la solidité étant primordiale ... je n'ai pas pu m'en passer et n'user que de la tylose ou de la colle de pâte, (RH8) un mélange, de la planatol ... le tout étant une communication autour e mon travail dans une très grande transparence pour ces livres qui avait déjà été refaits une fois.
En démontant, j'ai trouvé trace de cuir très fin venant en doublure sous le cuir d'origine, sans que je puisse dire si il avait été posé en même temps que le cuir d'origine: les nombreuses erreurs techniques m'ont fait émettre l'hypothèse qu'un apprenti avait travaillé et fait beaucoup d'erreurs ...



































































http://www.jb-alivon.com/1.aspx













Ils arrivent donc.
C'était un très long travail de restauration pour ces quatre volumes.

Monument bibliophilique, maltraités, un bibliophile amoureux des belles choses me les a apportés un jour, il y a un an.

Péripéties et voyages: il reste la dorure à faire que je fais réaliser par Stéphane Gangloff, doreur connu et doué, sorti d'Estienne, de la classe de Yves Devaux.

A suivre ... délai de dorure un mois.

Les PUF Vendomoises

Un article documentaire pour ce blog pour présenter deux entités avec qui j'ai des travaux en cours. Deux articles complets sur les PUF ...