La reliure selon Vladimir Tchékéroul

La reliure selon Vladimir Tchékéroul
On a le droit et le devoir de maintenir un niveau d'exigence haut, place au concret et à la recherche d'indices pour connaître les livres....

mercredi 24 octobre 2018

Dominotier.


Dans un document grand public, je viens d'apprendre qu'il existait des planches non publiées de l'encyclopédie Diderot-d'Alembert, sur les dominotiers ...





















Rognage et cirage.

            

La tête cirée est une façon de protéger le haut des volumes, dans la bibliothèque, de la poussière.

Traditionnellement, on pouvait laisser brut, rogner, préparer pour la marbrure, la jaspure, la peinture, la ciselure.
Aujourd'hui tout est massicoté dans de gros massicots industriels.


Ici déjà 4 articles pour cette opération risquée: aller de travers, rogner la queue du livre, couper le carton qui sert de support ... déchirer, tout ceci est du vécu d'atelier.


L'apprentissage sur des livres de peu de valeur est là pour "essuyer les plâtres" du débutant.
Et quand bien même ... cette opération demande une concentration sans faille, des vérifications d’équerrage et de parallélisme à l’œil mais aussi avec les outils: équerre à talon, compas pointe séche, équerre plate.



La répétition de cette opération permet un plus d'assurance ... mais ... gare aux mouches qui volent.


Le cirage se fait avec un cirage commun, neutre, parfois de la cire d'abeille solide, mais aussi du Barane incolore tant décrié dans les années 90 en raison de l'agent paraffinant utilisé sur le cuir de reliure.

Il est interdit de l’utiliser sur les cuirs anciens tout comme les autres produits d'entretiens miracles pour l'usage courant de la maison, des chaussures, de la maroquinerie, et autres objets.
Nous sommes un corps de métiers particuliers avec des cuirs fins,de chèvres, de veau, de mouton ... (enfin il faut chercher pour avoir la qualité dont je parle.)


Il ne faut pas non plus blâmer les mégissiers et peaussiers ... qui en raison des normes et des nouveaux procédés, de la grande fabrication industrielle ... ne peuvent plus travailler comme avant: la pollution avec l'eau qui servait, le tannage, les pigments, tout ceci est sous contrôle.

Un inconvénient, les peaux sont pour la plupart surfacées, mais aussi des avantages: plus de peaux qui réagissent de façon étrange ...






















samedi 20 octobre 2018

Les livres ressources de Jean Paul Fontaine, dit le bibliophile Rhémus.

Vous pouvez sur le côté trouver un lien indispensable pour apprendre et découvrir le monde des bibliophiles, leurs histoires, leurs familles, leurs passions.
Outil indispensable pour retrouver la trace des bibliothèques passées, à travers son blog, le bibliophile Rhémus, une vie de collection et de recherches rigoureuses, nous offre deux livres à avoir dans toute bonne bibliothèque.

http://histoire-bibliophilie.blogspot.com/
http://www.hexaedre.fr/fontaine.html














Bibliographie: http://data.bnf.fr/12188542/jean-paul_fontaine/

  • Bibliolexique à l'usage de l'amateur de livres
    Description matérielle : 1 vol. (XLIV p.)
    Description : Note : Bibliogr., 3 p.. - Éd. numérotée : ex. n° 208
    Édition : Paris : Éd. des Cendres , cop. 2007
    Auteur du texte : Jean-Paul Fontaine
    disponible en Haut de Jardin
    [catalogue]
  • Le livre des livres
    Description matérielle : 1 vol. (191 p.)
    Description : Note : La couv. porte en plus : "des origines à nos jours". - Bibliogr. p. 189. Index
    Édition : Paris : Hatier , 1994
    Auteur du texte : Jean-Paul Fontaine
    disponible en Haut de Jardin
    [catalogue]
  • Répertoire bibliographique des livres imprimés en France au XVIIe siècle Tome XXVII
    Bourges. - Montbéliard. - Reims
    supplément
    Description matérielle : 170 p.
    Édition : Baden-Baden : V. Koerner , 2005
    Auteur du texte : Jean-Paul FontaineJean Jenny (1925-2006)Jean Muller (bibliographe)
    disponible en Haut de Jardin
    [catalogue]
  • L'aventure du livre
    du manuscrit médiéval à nos jours
    Description matérielle : 191 p.
    Description : Note : Bibliogr. p. 189. Index
    Édition : Paris : Bibliothèque de l'image , 1999
    Auteur du texte : Jean-Paul Fontaine
    [catalogue]
  • Cazin
    l'éponyme galvaudé
    Description matérielle : 1 vol. (332 p.-[64] p. de pl.)
    Description : Note : Bibliogr. p. 287-300. Notes bibliogr. Index
    Édition : [Paris] : l'Hexaèdre éd. , impr. 2012
    Auteur du texte : Jean-Paul Fontaine
    [catalogue]
  • Les gardiens de Bibliopolis
    Description : Note : Notice réd. à partir du vol. 2. Le premier vol. est paru sans indication de tomaison
    Édition : Paris : l'Hexaèdre éditeur , DL 2015-2018
    Auteur du texte : Jean-Paul Fontaine
    [catalogue]
  • Les gardiens de Bibliopolis Tome II
    quatre-vingt-sept portraits pour servir à l'histoire de la bibliophilie
    Description matérielle : 1 vol. (558 p.)
    Description : Note : Notice réd. d'après la couv.. - Index
    Édition : Paris : l'Hexaèdre éditeur , DL 2018
    Auteur du texte : Jean-Paul Fontaine
    [catalogue]
  • Les gardiens de Bibliopolis
    cent soixante portraits pour servir à l'histoire de la bibliophilie
    Description matérielle : 1 vol. (637 p.)
    Description : Note : Index
    Édition : Paris : l'Hexaèdre éditeur , DL 2015
    Auteur du texte : Jean-Paul Fontaine
    [catalogue]
  • Hubert-Martin Cazin
    libraire-éditeur, 1724-1795, catalogue de l'exposition organisée à la Bibliothèque municipale de Reims du 3 octobre au 4 novembre 1995
    Description matérielle : 86 p.
    Description : Note : Bibliogr. p. 77-81. Index.
    Édition : Reims : Bibliothèque municipale de Reims , 1995
    Auteur du texte : Bibliothèque de ReimsJean-Paul Fontaine
    [catalogue]
  • Imprimeurs champenois à la Médiathèque de l'agglomération troyenne
    [catalogue de l'exposition "Histoires d'imprimeurs en Champagne-Ardenne" qui s'est tenue à la Médiathèque de l'agglomération troyenne, du 30 juin au 18 octobre 2008]
    Description matérielle : 1 vol. (64 p.)
    Description : Note : Dossier spécial en rapport avec l'exposition p. 25-57. - Bibliogr. p. 57. Notes bibliogr.
    Édition : Troyes : Association Champagne historique , 2008
    Auteur du texte : Jean-Marie ArnoultJean-Paul FontaineAlain Robert
    Éditeur scientifique : Médiathèque du Grand Troyes
    [catalogue]
  • Jean Berque (1896-1954)
    décorateur, illustrateur, peintre
    Description matérielle : 1 vol. (32 p.)
    Description : Note : Publ. à l'occasion de l'exposition "Le livre Art déco", Reims, Bibliothèque Carnegie, 17 mars-10 juin 2006. - Précédemment publ. sous le titre "Jean Berque (1896-1954), illustrateur", Reims, le Bibliophile rémois, 1992. - Bibliogr. p. 31. - 2006 d'après la déclaration de dépôt légal
    Édition : [Reims] : [Ville de Reims] : [Bibliothèque de Reims] , [2006]
    Auteur du texte : Bibliothèque de ReimsPatrick ChâtelinJean-Paul Fontaine
    [catalogue]
  • La Panangéite diffuse nécrosante
    problèmes nosologiques à propos d'une observation personnelle
    Description matérielle : 53-VI f. multigr.
    Description : Note : Bibliogr. ff. I-VI
    Édition : Reims : Impr. EN.TRA.DA.ME. , [1974?]
    Auteur du texte : Jean-Paul Fontaine
    [catalogue]
  • Physiopathologie & terminologie médicale
    terminale SMS
    Description matérielle : 1 vol. (111 p.)
    Description : Note : SMS = Sciences médico-sociales. - Bibliogr. p. 100. Index
    Édition : Paris : Bertrand-Lacoste , DL 2005
    Auteur du texte : Jean-Paul Fontaine
    [catalogue]

jeudi 18 octobre 2018

Jean Louis Barbance, la dorure des cuirs à la BNF


L’atelier de dorure sur cuir de la Bibliothèque nationale de France

Jean-Louis BARBANCE (Communication du 27 juin 2002)
L’atelier de dorure sur cuir de la Bibliothèque nationale de France rue de Richelieu se distingue par l’importance de sa collection de fers à dorer : 1834 fleurons, 505 paires de fleurons symétriques, 511 filets de composition droits et courbes, 191 palettes simples et ornées, 144 chiffres à tige, 724 lettres à tige et 64 plaques, 380 roulettes simples et ornées ; soit 4858 pièces. Parmi ces fers, 1712 proviennent d’un don d’Henry de Rothschild en 1934, et certains du célèbre atelier parisien de la seconde moitié du XIXe siècle : Traultz-Bauzonnet. Avec les achats en 1992 de 256 fers et roulettes de l’atelier Nampon, et en 1995 de 97 fers de l’atelier Mercher, la collection comprend 5211 pièces.

Le protocole d’intervention

Les ouvrages traités proviennent des départements spécialisés de la BnF et des bibliothèques classées de province. Après restauration, chaque volume arrive à l’atelier de dorure accompagné de sa fiche de travail annotée par le conservateur (retouches du dos, des plats, reconstitution du décor, ou titre). Si le dos, trop abîmé, n’a pas pu être incrusté sur le cuir neuf, il est sauvegardé à l’intérieur du volume ou dans la boîte de conservation et sert de référence pour restituer le décor. Lorsque l’ouvrage fait partie d’une série, un modèle est proposé. Tous les livres ne sont pas systématiquement retouchés : ainsi, aucune intervention n’est faite, sauf à de rares exceptions (reprise de filet à froid pour l’harmonie), sur les reliures antérieures au XVIe siècle.
Dans tous les cas, le doreur n’intervient que sur les parties restaurées, donc sur du cuir neuf. Il est hors de question de redorer un motif sur la peau d’origine (un fleuron effacé par les manipulations est laissé tel quel).
De plus, les interventions du doreur sont limitées :
  • déjà par l’outillage : car malgré les 5000 fers, il arrive fréquemment de ne pas retrouver le même motif, on laisse donc un « blanc » ;
  • puis par politique : certains départements ne demandent en effet pas ou peu de reconstitution de décors, mais uniquement celle de certains éléments (filets, montants, travers, titres à l’identique), et pas de fleurons, même si la collection le permet. Enfin, aucune intervention n’est faite sur les reliures de luxe à grands décors, lesquelles sont en général bien conservées.

Dans tous les cas, les interventions du doreur sont décelables et les dossiers de restauration (fiches, photographies) conservés aux archives les identifient.

Les différents procédés de dorure

La dorure à froid

La dorure à froid ou procédé « à froid naturel », s’obtient en humidifiant la peau, puis, le fer chauffé au rouge, refroidi sur une éponge humide pour ne pas brûler le cuir, est appliqué sur la peau mouillée. Par réaction à la chaleur, la peau brunit. La dorure à froid, utilisée pendant tout le Moyen Âge, est abandonnée au profit de la dorure à la feuille d’or qui apparaît en France à la toute fin du XVe siècle. Elle réapparaît au XIXe siècle avec des décors d’une subtile harmonie mêlant dorure à froid et dorure à l’or.

La dorure à la feuille

La feuille d’or se présente sur papier de soie, en carnet de 25 feuilles de 10×10 cm, épaisses d’environ un micron, soit 1/1000 de millimètre. L’or, métal très ductile, passé au laminoir, s’étire et forme un ruban de plusieurs mètres. Il est recoupé et repassé plusieurs fois dans le laminoir. L’opération finale ne peut se faire qu’à la main : les rubans de métal, intercalés entre des feuilles de parchemin, sont frappés plusieurs heures par le batteur d’or à l’aide d’un gros maillet. Cette feuille est aussi utilisée pour la dorure sur tranche, sur bois et sur métal.
La dorure sur cuir à la feuille se pratique à chaud. Une fois apprêtée au blanc d’œuf chimique (Fixor) et séchée, la peau est légèrement passée à l’huile d’amande douce. Puis on y applique la feuille d’or – préalablement découpée sur un coussin en veau retourné avec un couteau à or (long et plat) – où elle adhère provisoirement. Pendant ce temps, les outils chauffent sur le réchaud électrique ; le fer, refroidi sur une éponge détrempée, frotté sur une croûte de cuir pour éliminer les impuretés, est « poussé ». Sous l’action de la chaleur et de la pression, l’apprêt fond et fixe la feuille au fond de la trace. Il ne reste plus qu’à essuyer le surplus avec une flanelle. On récupère les déchets d’or dans un récipient grillagé, la « cloche à or ». Ce sont là les principes de base, mais il existe plusieurs techniques et manières de dorer.
Pour résumer, le travail s’effectue :
  • en ordinaire ou courant
    On apprête en plein (sur toute la surface du dos), on couche l’or en plein ; c’est la manière la plus rapide de dorer les dos des XVIIeet XVIIIe siècles et les pièces de titre.
  • en demi-soigné
    On indique d’une légère pression avec un fer non chauffé, l’emplacement des fleurons ou du titre sur une surface apprêtée en plein ; on verra donc à travers la feuille d’or la marque du fleuron sur la peau.
  • en soignéOn aura préalablement poussé les fers au tampon encreur sur une mince feuille de papier au format du volume ; ensuite, on appose cette feuille sur le dos ou le plat du livre et l’on reprend un à un les fleurons imprimés sur la feuille de papier. On retire celle-ci et les marques des fers apparaissent. Pour avoir une trace bien nette, on pousse de nouveau les fers sur la peau légèrement humidifiée en retombant bien dans les traces que l’on brunit à peine ; on peut alors apprêter au pinceau dans la trace. Le décor est doré plusieurs fois jusqu’à l’obtention d’un travail parfait.

L’or sur film

Pour les petites interventions ponctuelles, on emploie l’or sur film, fabriqué essentiellement pour être utilisé à l’aide de machine (dorure semi-industrielle et industrielle) pour du travail de série. Il s’agit d’un film cellophane sur lequel est déposée par électrolyse une fine couche d’or. Sous l’action de la chaleur, l’or se détache de son support et se reporte sur la matière à dorer que l’on n’a pas besoin d’apprêter car l’or est recouvert d’apprêt. L’utilisation du film permet de travailler à sec, sans Fixor (liquide) qui risque de tacher la peau ancienne, souvent « épidermée », donc très poreuse.

La patine

La patine, dernière opération, matifie l’or neuf et se rapproche de la couleur initiale. On applique, au pinceau, dans la trace, de l’aquarelle mélangée à de la méthylcellulose qui la fixe. Ce procédé un peu long est réversible, et l’aquarelle, non nocive, possède un riche éventail de couleurs.

Pour conclure

Les interventions du doreur, d’ordre esthétique, contribuent à redonner son identité historique à l’ouvrage restauré. Elles perpétuent une tradition et un savoir-faire de plus en plus rare pour des raisons déontologiques et économiques.
Jean-Louis BARBANCE (BnF, atelier de restauration)
N.B. Cette communication a été publiée en 2005 sur la plateforme Ædilis (http://aedilis.irht.cnrs.fr/materiaux/2.htm).

Veille: Triste nouvelle.











http://m.lemessager.fr/chablais/excenevex-c-est-fini-pour-le-dernier-batteur-d-or-de-france-ia923b0n205503?fbclid=IwAR3HUpWLuGixF8DdvLTIuCVaCdipD-bOrvBliVubvS6-wn2nDD9Rb4IyYFo


"L’issue faisait malheureusement peu de doute.
Lundi 15 octobre, le tribunal de commerce de Chambéry a prononcé
la liquidation judiciaire de la Maison Dauvet.
Le dernier batteur d’or de France,
labellisé Entreprise du patrimoine vivant ferme
ainsi les portes de son atelier d’Excenevex
après 184 ans d’activité.
La proposition de l’unique candidat à la reprise n’a pas convaincu le tribunal. « Ils ont estimé qu’il n’investissait
pas assez d’argent », 
a indiqué Alain Derome,
représentant du personnel, 
à la sortie de l’audience. L’opposition de la majorité
des salariés à l’offre de reprise 
n’a pas non plus joué en
la faveur du repreneur. 
Ce dernier envisageait, en effet,
de ne garder que cinq employés 
sur 14.
Notre article complet est à retrouver dans 
Le Messager du 18 octobre.
Le Messager"



Une entreprise qui ferme, c’est un pan de patrimoine qui tombe et un fournisseur de moins ... celui-ci était connu du milieu de la reliure.
C’est un beau métier, qui n’est plus tellement artisanal ...
mais il a toujours sa fiche sur l'institut des métiers d'Art ... dont on se demande ce qu'il va devenir à force de rayer les métiers d'Art ...
http://www.institut-metiersdart.org/metiers-d-art/bijouterie-joaillerie-orfevrerie-et-horlogerie/batteur-d-or
"

BATTEUR D’OR

MÉTIER DU SECTEUR : BIJOUTERIE JOAILLERIE ORFEVRERIE HORLOGERIE

MÉTIER

Le batteur d’or fabrique des feuilles d'or de très faible épaisseur destinées à la dorure. L'or pur est fondu dans des creusets allié à une très faible quantité d'argent, de cuivre selon les nuances souhaitées. Après avoir été coulé dans une lingotière, il est martelé à chaud, puis laminé.

PROFIL

  • Précision
  • Bonne forme physique
  • Sensibilité pour le matériau or

EMPLOI ET DÉBOUCHÉS

Le battage de l’or ne s’effectue plus entièrement à la main. Rattrapé par la technologie, il se situe entre l’industrie et l’artisanat. On peut parler de manufacture. La rentabilité est un facteur important car le marché s’est mondialisé. En Europe, il existe moins de 20 entreprises de batteurs d’or, présentes en Allemagne, Autriche, Grande-Bretagne, France et Italie. La seule manufacture française, l’entreprise Dauvet, propose de l’or battu mécaniquement mais vidé manuellement. Certaines entreprises européennes revendent des feuilles fabriquées en Chine.
Malgré la disparition progressive du marché des enlumineurs de livres, la clientèle reste nombreuse.  Artistesdécorateursdoreursenlumineurs-calligraphes, émailleurs, graveurs-marbriers, iconographes, laqueurs, porcelainiers, verriers d'art ou restaurateurs d’œuvres d’art utilisent tous l’or en paillettes, en vrac, en feuilles ou en poudre. De nouveaux débouchés apparaissent notamment pour les métiers de bouche (décoration de foie gras, le chocolat ou les cocktails).

DEVENIR BATTEUR D’OR

Il n’existe aucune formation initiale ni aucune formation professionnelle continue concernant ce métier. Les ouvrières, apprêteuses et videuses, sont formées au métier dans l’entreprise et sont prêtes à exercer après un an de formation."






























https://restaurationlivreatroo.blogspot.com/2015/12/la-dorure-des-tranches.html?fbclid=IwAR27x39zvWmsg297faFojhfDX0kuBzViuNURg_-3MPOD8LMKFGSDvdUoq0U

L’entreprise Dauvet.

Je vous laisse regarder et lire les différents documents.






https://www.planet.fr/revue-du-web-haute-savoie-lentreprise-dauvet-est-toujours-dans-lattente-dun-repreneur.1632705.1912.html?fbclid=IwAR0fElpczHAtOd_ImXeG1rn_SB4VclXr1E6aODjO3YrDLva7rgTy_5YRYes

La maison Dauvet risque de fermer ses portes si elle ne trouve pas de repreneur avant le 21 septembre 2018.
http://www.24-carats.fr/or-et-metiers.html


"Les métiers de l'or

L'économie de l'or est intrinsèquement liée aux métiers qui gravitent autour du métal précieux, et vivent de son extraction, de sa transformation, de sa commercialisation ou de son recyclage.
L'univers professionnel qui s'est créé autour du secteur aurifère compte des métiers extrêmement dissemblables, depuis le secteur minier, qui se situe bien évidemment en amont dans la chaîne des métiers de l'or, jusqu'à l'utilisation de paillettes d'or dans l'industrie alimentaire de luxe, ou même dans le secteur pharmaceutique (à l'échelle de la nanoparticule). Des centaines de professions se sont ainsi développées et ont perduré pendant des millénaires.

Premier maillon : ceux qui extraient l'or

On trouve en tout premier lieu les sociétés expertes en analyse géologique. Ce sont elles qui vont en effet établir la présence de gisements aurifères dans le sous-sol et décider de la rentabilité de leur exploitation. L'or existe en effet sur toute la surface du globe, mais parfois à des concentrations tellement faibles qu'il ne serait pas partout économiquement rentable de l'extraire. Ces experts décident donc si les gisements présentent une concentration suffisante pour permettre leur extraction ou non.

Les mineurs



mineurs descendant dans une mine d'or à ciel ouvert
Sebastião Salgado, La Mine d'or de Serra Pelada, au Brésil (photographie prise en 1985).

Viennent ensuite les sociétés exploitant les mines d'or, et avec elles, les mineurs. C'est ce corps de métier qui, depuis plusieurs milliers d'années et dans de très nombreuses civilisations, extraie le minerai du sous-sol. Le métier a évolué, et les techniques se sont mécanisées mais le principe est le même.
Il s'agit toujours d'extirper du sous-sol d'énormes quantités de roches aurifères puis de les acheminer pour qu'elles soient traitées et que le métal noble soit séparé de la pierre.
Parallèlement à ces groupes industriels, et souvent en rivalité avec eux, il y a les mineurs artisanaux, aux techniques et à l'outillage plus limité, ainsi que quelques rares chercheurs d'or indépendants, qui peuvent recourir à des détecteurs de métaux puissants pour trouver des pépites d'or en surface ou à très faible profondeur (c'est notamment le cas en Australie).
Une économie parallèle s'est bien sûr créée autour de l'extraction d'un minerai si précieux. Elle est alimentée par de très nombreux mineurs clandestins partout dans le monde (en Afrique, en Amérique Latine et notamment en Guyane française).

Traitement de l'or

L'or extrait doit encore être débarrassé de ses impuretés et des roches avec lesquels il est mêlé, afin d'obtenir une matière première aussi pure que possible : un traitement est donc employé par des chimistes pour produire un or pur à 99,99%.
L'opération de raffinage est très ancienne, mais les méthodes artisanales ou industrielles utilisant le mercure ont été presque partout abandonnées car leur nocivité et leur dangerosité était trop importante. Broyé et concassé, le minerai brut est traité selon un processus chimique et métallurgique très complexe, qui permet de le débarrasser jusqu'à obtenir un or prêt à être conditionné en lingots.

Ceux qui retravaillent l'or

Une fois la matière première pure et fondue en lingots, des artisans vont profiter de certaines de ses propriétés (malléabilité, ductilité) pour lui faire subir une première transformation.

Le batteur d'or



feuille d'or
Une feuille d'or prête à être rangée.

Le batteur d'or est un artisan dont le métier consiste à transformer l'or, qu'il reçoit sous forme de lingots ou de lingotins, en feuilles d'or d'une épaisseur infime, en paillons ou en poudres d'or, suivant l'utilisation qu'un autre artisan lui réserve.
Il occupe donc une fonction intermédiaire, mais indispensable, puisque sans batteur d'or il ne serait plus possible de pratiquer la dorure, l'enluminure.
Il utilise l'incroyable malléabilité de ce matériau pour concevoir les feuilles que des doreurs pourront ensuite appliquer sur les œuvres qu'ils créent ou qu'ils restaurent (cadres de tableau, enluminures de livres). Les plus grands chefs cuisiniers et chocolatiers lui commandent également des feuilles d'or destinées à orner leurs créations culinaires.
Aujourd'hui en France, il n'y a plus qu'un seul batteur d'or, et une poignée exercent encore ce métier en Europe.

Les artisans et artistes de l'or

Plus en aval, dans cette chaîne des métiers de l'or, viennent ceux qui transforment la matière première et l'utilisent à des fins artisanales ou artistiques. De nombreuses professions ont en effet recours à l'or pour restaurer des œuvres d'art, en créer de nouvelles, souvent inattendues. Il peut s'agir des orfèvres, des artistes qui sculptent l'avers et le revers des pièces de monnaie, des enlumineurs, ou encore des doreurs.

Les doreurs à la feuille

Les doreurs sont des artisans qui exercent leur métier sur de nombreux matériaux et supports, en fonction de leur spécialité. Le doreur sur bois va créer ou restaurer des cadres en bois, qu'il va, au terme d'un processus comptant plusieurs étapes, dorer ensuite à la feuille d'or. Le relieur-doreur va quant à lui réparer des livres anciens, dont il va remettre à neuf la reliure, avant de redorer le livre pour lui redonner son apparence originelle.

Les enlumineurs

L'enluminure est un art complet, qui mêle calligraphie, illustration, mise en page, utilisation des couleurs. Les enlumineurs ne se contentent pas de poser des feuilles d'or, d'argent ou de cuivre sur les livres et parchemins qu'ils créent ou restaurent. Ils mettent en lumière ce texte, et créent une illustration complète.
Ce n'est qu'une fois le long et minutieux travail réalisé sur le parchemin, une fois seulement le texte copié, que celui-ci peut ensuite être enluminé et recevoir des feuilles d'or.

Les orfèvres

Les orfèvres constituent certainement l'un des corps de métier le plus connu. Ce sont eux en effet à qui l'on doit les objets façonnés en or, et notamment les vaisselles, vases, coupes et autres objets dédiés à orner la table ou à servir au culte religieux. Ils réalisent également du mobilier de luxe en or ou en argent massif. Ils modèlent, cisèlent, ornent leurs créations.

Ceux qui thésaurisent

Les banques centrales

Les banques centrales rompent cette chaîne des métiers de l'or en stockant celui-ci sous la forme de lingots. La constitution de réserves d'or, qui est une forme de thésaurisation étatique, est massivement pratiquée. L'or est alors dépouillé de sa valeur esthétique, ou de l'intérêt qu'il présente du point de vue de ses propriétés physiques, pour ne plus représenter qu'une valeur monétaire.
lingots d'or dans les coffres d'une banque Réserve d'or stockée dans une banque.
Les particuliers ont également pratiqué la thésaurisation depuis des siècles, en constituant par exemple leur propre épargne sous forme de pièces d'or ou de lingots. De nombreux trésors découverts récemment ont précisément été constitués par des épargnes enfouies et dissimulées, puis perdues ou jamais déterrées.

Les numismates et les collectionneurs

Les numismates professionnels et les collectionneurs constituent une autre facette du stockage et de l'accumulation de l'or. C'est la volonté de posséder des monnaies rares, chères, des pièces liées à l'Histoire des civilisations passées, enfin le désir d'augmenter la taille de leurs collections qui animent leur activité.

Ceux qui rachètent et recyclent l'or

L'or est inaltérable, et, ne se dégradant pas, il ne peut disparaître ni se transformer comme de nombreux autres matériaux. Le recycler fait donc partie intégrante du processus, et permet de réinjecter dans la chaîne occupée par les professions de l'or la matière première qui sera à nouveau façonnée.
Le recyclage consiste seulement à le séparer des autres métaux auxquels il a été mêlé (s'il a servi à constituer un alliage), et à le refondre ensuite pour le réintroduire sous sa forme originelle dans le circuit, où il servira à nouveaux à toute la chaîne des artisans.

Le rachat d'or

Les professionnels du rachat d'or se situent en bout de chaîne et récupèrent l'or sous toutes les formes qu'il revêt, pour le refondre et permettre sa remise en circulation. Débris, bijoux cassés, pièces et dents en or sont les objets précieux qui leur sont le plus souvent confiés. Ce sont donc des négociants en or spécialisés dans le caratage (évaluation du pourcentage d'or contenu dans un bijou) et qui font office d'intermédiaires entre le particulier et la société à laquelle ils vont ensuite transférer le métal précieux pour être fondu et traité.

Un métier lié à l'or manque dans cette présentation ? Contactez-nous pour que nous l'ajoutions et lui rendons la place qu'il mérite ! Vous êtes un artisan ou vous avez exercé une profession dans ce secteur et disposez de photos originales ou bien d'explications sur les techniques artisanales ? Contactez-nous pour être interviewés et partagez vos connaissances et populariser votre métier auprès de nos lecteurs !


Les PUF Vendomoises

Un article documentaire pour ce blog pour présenter deux entités avec qui j'ai des travaux en cours. Deux articles complets sur les PUF ...