Perdue dans les titres de ma bibliothèque, que je n'ai pas lue entièrement mais de façon épisodique selon les travaux que j'avais à rendre dans l'atelier, je ressens en permanence le besoin d'aller chercher des informations historiques autour de l'histoire du livre. A savoir que dans l'un des chapitres d'une histoire du livre, j'ai lu "la réforme, fille de l'imprimerie", dans l'autre, "la contre réforme et les livres".
Entre les deux, quelques années se sont écoulées ..., y compris dans ma mémoire, qui fait de sacrés mélanges: L'Europe s'est scindée en deux au 16ème, l'humanisme, le commerce, les échanges commerciaux, les querelles et les guerres théologiques entre catholiques et réformés.
Donc, j'ai éprouvé le besoin de mettre noir sur plan deux ou trois pistes qui donnent à comprendre comment en l'espace de 20 ans, (c'est énorme), les livres ont changé complètement de forme, d'aspect, de qualité.
Je vous passe l'aspect manuscrit d'avant l'imprimerie.
Les différentes écritures à la main.
Nous sommes au 11ème et 12ème siècle quand les moines font des livres lourds, avec des ais en bois.
La copie est longue, silencieuse, fastidieuse.
Le papier, les premiers moulins à papier arrivent en France mi 14ème, à Troyes.
(Fabriano 1276.)
Et Marco POLO, ... autour de 1275 et plus, voyage en Chine comme représentant du Prince. J'ai failli l'oublier ...
C'est très bête, mais Christophe Colomb découvre ce qu'il croit être l'Inde Orientale et les indiens en 1492.
Venise centre très important pour l'imprimerie au 16ème. Ce sont les petits formats Alde qui viennent se répandre en Europe face au In quarto et In folio.
En 1453 Constantinople est prise par les Turcs.
1454, c'est traditionnellement la date que l'on donne pour la fin de l'impression de la bible de Gutenberg à 42 lignes.
Jusqu'au premier quart du 16ème, certains livres imprimés ressemblent à ce que l'on nomme l'incunable, les lettrines sont encore peintes à la mains dans un espace réservé au moment de l'impression.
Petit à petit, le livre se construit et la page de titre se structure, comme publicité.
Parce que le livre devient une entreprise commerciale, où seuls les imprimeurs ayant assez d'argent se lancent dans des aventures éditoriales, les livres d'heures par exemple, gros succès de l'époque.
Tout est surveillé et avec privilège, on trouve les lettres de privilèges au début des livres souvent.
Tout se passe entre l'église, la magistrature et/ou l'enseignement.
Que cela soit les auteurs, comme les donneurs d'ordre comme les donneurs de permissions, ce joyeux petit monde s'organise autour des métiers du livre où le pouvoir de soulever et convaincre l'opinion du peuple est toujours présent et vu comme dangereux.
Et c'est toujours en Hollande, au 17ème (Elzévier), que la liberté est la plus grande quand ailleurs, la censure, le contrôle sont puissants .... Colbert et le journal de savants.
Les colporteurs plus proches du peuple, circulent en campagne.
C'est d'ailleurs toujours vrai: les médias et supports ont changés mais les combats demeurent les mêmes. La liberté de s'exprimer et de le faire savoir est aujourd'hui au centre de l'actualité.
Les livres et les enjeux économiques, leurs moyens de productions, de diffusion, de contrôle restent des enjeux majeurs pour qui veut assouvir sa soif de puissance financière, despotique, politique ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires sont les bienvenus.
Adhérez au blog pour les éditer!
Les commentaires anonymes sont supprimés, je ne donne pas de prix par mail anonyme, ni ne fait de devis!
Vous trouvez mes coordonnées là:
http://www.restaurationlivreatroo.fr/
Améliorations, suggestions interrogations, je réponds !