Il s'agissait ici de restituer la rigueur de ces livres au sortir de l'usine Gallimard.
Et de le protéger succintement avec un étui ouvert, intérieur noir sur japon, collé sur buvard neutre, extérieur toile lustrine beige et filets rouges rappelant la collection blanche.
Colle de pâte restauration.
Jaquette en acétate conservation pour photo.
Nettoyage du dos, eau déminéralisé, tylose.
Réversibilité totale, la couverture de brochage est doublée sur un japon 11 grammes environ qui la maintient, surtout le dos délité en intégrité.
Un léger film de vernis à fusain sur le dos pour maintenir les retouches au pastel craies Conté contitue la seule opération pour esthétisme. Visant à rendre un dos lisible qui a été àbimé par une colle forte posée pour garder ce dos, ainsi que du scotch magique 【qui m'a fait 💩 】 à part ça, tout allait facilement.
Fil de rebrochage n°50 respectant les grecques industrielles de la couture machine de 1947, en lin.
En 1946, G. Gallimard a 65 ans. R. Gallimard, 63.
Gide, 70 ans
Schlumberger, 69
Couvreux, 62
Ce sont leurs enfants qui héritent de leurs actions. En 1960, tous les petits porteurs leur ont cédé leurs actions.
Les années 40 dépassées, la société se porte bien à l'entrée de la décennie 50.
Ce livre est imprimé dans ces années avec la mention 2e édition. En belgique, dans l'imprimerie Ste Catherine à Bruges
1947.
Si tous parlent de l'édition, la distribution, l'expédition, le stockage, aucun ne parle de ce qui leur permet d'exister ... la fabrication par une aristocratie ouvrière au labeur ... l'imprimerie.
https://maitron.fr/guehenno-jean-guehenno-marcel-jules-marie-dit/
«L’Indépendance de l’esprit, est un précieux document sur l’histoire intellectuelle de la période. Guéhenno travailla avec succès à faire d’Europe une revue internationale ouverte aux auteurs étrangers, une revue internationaliste attentive aux dangers de guerre et à tout ce qui se passait dans le monde. « Nous étions sans fanatisme — écrit-il dans La foi difficile — et Europe était ouverte à tous ces frères ennemis. Je ne voulais choisir ni entre les partis, ni entre les sectes. Je ne pensais pas que cela fût de mon état, de ma fonction. Je publiais avec le même plaisir et dans la même inconscience Jean Prévost, ce radical, Silone, ce socialiste, Sacco et Vanzetti, ces anarchistes, Giono, ce pacifiste, Gorki, Pilniak, Maïakovsky, ces communistes, et (ce furent là mes premiers crimes, mes premières trahisons) ces trotskistes déclarés, Victor Serge*, Panaït Istrati*, enfin, ô comble de l’égarement, Trotsky lui-même. »
Ehttps://www.catalogue-pleiade.fr/Sainte-Catherine.gC.htm
«Édouard ou Edward Verbeke (Bruges 1881-1953) s’établit près de la Porte Sainte-Catherine à Bruges, indépendamment de son père et de ses frères, imprimeurs également, et imprima tant en néerlandais qu’en français.
Gide séjourna à Bruges dans le cadre de la correction d’épreuves de la Nouvelle Revue Française qui fut imprimée chez Verbeke, Il confia ensuite l’impression de plusieurs de ses ouvrages aux Presses Sainte-Catherine. Gide présenta Edward Verbeke à Gaston Gallimard, ce qui eut pour résultat qu’en 1913 fut fondée la S.A. Imprimerie Sainte-Catherine, avec Gallimard comme actionnaire majoritaire et André Gide, Jean Schlumberger et d’autres collaborateurs de la NRF comme « petits porteurs », aux côtés de Verbeke. L’imprimerie acquit une réputation mondiale, tant pour la publication de travaux scientifiques en de nombreuses langues « exotiques » que pour l’impression sur papier bible.»
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