Historique des monnaies du Barrois.

 Le ne me souviens plus si j'ai déjà abordé ce sujet ...
Il y a quelques temps, un travail particulièrement difficile est arrivé dans l'atelier.

L'auteur:  Léon Maxe-Werly (1831-1901)

https://data.bnf.fr/fr/12142873/leon_maxe-werly/


Le Livre : 
https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1896_num_40_2_70730

La couvrure.

C'est un exercice difficile, travailler le veau.

Si toute fois la peau n'avait pas tenu? que faut-il faire?

Par l'intérieur on peut délicatement insérer de la colle et remasser à l'extérieur.

Comme tout ça est collé à la colle de pâte en humidifiant, pas trop non plus sinon le corps d'ouvrage souffre, on redécolle jusqu'à la bulle et on recommence l'opération en faisant cette fois ci attention.

ne pas réussir du premier coup cette opération est toujours un risque en refaisant de dégrader les cartons, exemple, une carte du plat qui vient avec la peau ... et c'est toujours des heures de plus pour rectifier, sans compter l'insatisfaction personnelle à gâcher des matériaux et un travail déjà très long, fin.

Ce sont les contraintes de beaucoup de métiers d'Art, exigeant.
On vérifie? Non, encore 10 minutes ... pendant lesquels je me pose, reprends des forces, communique autour de ce que je fais ...

En soulevant délicatement le plat pour vérifier que le mors peau (la pliure) soit bien adhérente.

On remasse bien sûr une fois vérifié.

C'est parti depuis deux heures pour peaufiner et couvrir.

La peau de veau est très fragile, et même si M. Bonnani, Yann fait un travail très soigné, je dois reprendre pour faire fin, puisque les cartons en dessous sont très travaillés, une peau mal parée en finition annule le travail de finesse des cartons.

Mais trop fin, rend le livre peu manipulable.

C'est un livre qui va servir et qui va se patiner.

Enveloppé dans la doublure d'une peau, on masse le dos, les plats de façon régulière et précautionneusement.

On prend son temps pour poser.

Puis on masse en protégeant en se disant que ce sera bien.

On croise les doigts.

J'ai toujours au creux de l'estomac et dans la gorge, deux boucles de stress.

Bien faire, le mieux possible.

On verra aussi demain comment éviter les auréoles parce qu'on réhumidifie et que la couleur peut migrer.

Catalogue 2023

 Chaque année comme les bons vœux, je fais un catalogue pour emmener en visite, en exposition ...
Il reprend parfois des photos de réalisations passées qui m'avaient marquée soit par la personnalité du livre et de son propriétaire, soit par le plaisir de créer, d'avoir un défi à réaliser.

J'ai souvent égaré ces catalogues, qui finiront à la poubelle lors d'un tri certain chez la personne qui l'a trouvé intéressant.
C'est leur destin.
Les catalogues sortent de nulle part et finissent dans le néant.

Entre les deux, ils sont le reflet d'un travail patient, d'une réflexion sur le temps que passe un livre dans mon atelier arrivant dans une forme et repartant avec un autre aspect sans jamais être dénaturé.
Du moins, je l'espère.

Merci pour votre lecture.

Dali et les fourmis.

 Il est reparti ailleurs ...

Ce joli livre que j'ai aimé faire, m'amuser à créer une petite mosaïque sur le plat est une structure légère.
C'est le soin et la finesse apportés aux matériaux, aux gestes qui font que c'est un objet artistique.

Il a des défauts parce que en tant qu'artisan, je ne peux pas passer des heures et des heures, mais si vous êtes amateurs, vous pouvez passer un an à fignoler ce genre de livres pour en faire un vrai bel objet artistique.

Merci à son propriétaire de m'avoir permis de diffuser le travail sur son livre rare.
La dorure, il est chez le doreur actuellement, est réalisé par Patrick Prouteau.