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mardi 22 mai 2018

Caviardage, martelage et autres destructions.

L'Éclipse, n° 299
André Gill, 19 juillet 1874.
BnF, estampes et photographie, YA1-115-FOL





L'Art de la destruction est parmi les pratiques des hommes, un art séculaire.

A chaque civilisation, changements de régimes, de politiques, de gouvernants, existe une pratique qui donne puissance et pouvoir aux nouveaux venus:
Caviardage, martelage, destruction à la bombe, à la hache ...

Dans l'Egypte ancienne, il s'agissait de s'approprier la force du souverain déchu.
"Martelages:

De nombreux martelages ont étés effectués, et ce, dès l’époque "pharaonique". Il faut noter que l’image ou le nom dans l’Egypte ancienne a une grande signification [il faut que son nom soit lu ou prononcé pour que la vie éternelle outre-tombe soit garantie]. Certains personnages tombés en disgrâce ont donc étés martelés entièrement ou simplement au niveau des mains et du visage ainsi que leur nom, effacé. Ces mutilations sont généralisées durant l’époque amarnienne avec le martelage du nom d’Amon (cas rare du martelage du nom d’une divinité) et après avec le martelage du nom d’Akhenaton. Nonobstant ce cas de la période amarnienne, les noms divins et leur image sont très rarement martelés. Ainsi, lorsqu’un nom de personnage contenant celui d’un dieu tombé en disgrâce est martelé, le nom du dieu est épargné (voir les nombreux cas avec Toutankhamon )."

Source:
http://temple.egyptien.egyptos.net/infos/mutilation.php

On peut imaginer aussi ce que furent les destructions iconoclastes ...

Pendant la révolution française, les exlibris ont été biffés à l'encre pour rendre illisible le nom de l'ancien propriétaire, d'où le terme "Caviarder".
Certains livres ont été brulés ou découpés, maculés, autorisation de la Convention en bonne et due forme. Pour autant ils ont été sauvés du désastre, pour convenir aux règles d'une révolution sanglante.

On ne parlera pas non plus des Bouddhas, des temples et musées de Mossoul ...


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"La Destruction de l'art est le premier livre à examiner de façon systématique l'iconoclasme et le vandalisme au cours de la période contemporaine. Cette ambition est née de la chute des « monuments communistes » à partir de 1989, qui a démontré que, même en Europe, l'iconoclasme n'appartenait pas au passé. L'étude propose une vue d'ensemble, au plan international, des attaques portées contre des œuvres d'art et des biens culturels, et recherche ce qu'elles ont en commun et ce qui les différencie, en s'appuyant sur les données empiriques et les apports de plusieurs disciplines, dont la sociologie, la psychologie et la criminologie. À l'aide d'études de cas permettant de saisir la complexité des situations et la multiplicité des acteurs, l'enquête aborde aussi bien les destructions dues à des autorités et aux propriétaires des œuvres que le « vandalisme embellisseur » des architectes et urbanistes et que les agressions, anonymes ou revendiquées, ayant lieu dans l'espace public et à l'intérieur des musées. Attentive aux enjeux que représentent les explications, justifications et interprétations de ces actes, elle examine les changements apportés à l'iconoclasme par le « culte du patrimoine » et la condamnation politique et morale du « vandalisme », ainsi que le rôle croissant des moyens de communication et leur développement technique. Une attention particulière est apportée aux rapports paradoxaux liant l'évolution de l'art moderne à l'iconoclasme, des appels avant-gardistes à faire « table rase » de la tradition aux rejets d'œuvres contemporaines dont on prétend les avoir prises pour des déchets. L'ouvrage interroge les liens existant entre cette histoire récente et les grands épisodes iconoclastes anciens, de la « querelle des images » byzantine à la Réforme et à la Révolution, et traite du rôle renouvelé de la religion.
Devenu un classique depuis sa publication en anglais en 1997, traduit en allemand et en espagnol, La Destruction de l'art paraît avec une bibliographie mise à jour et une préface inédite. À l'heure où l'iconoclasme artistique prospère et où les attaques contre le patrimoine culturel sont des armes politiques de première importance, il peut aider à en comprendre la généalogie et la logique."

http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=2379






On peut ajouter que l'autodafé n’est pas un art mais une forme de censure et d'affirmation de la puissance de soi, d'un dirigeant ou de plusieurs autoritaire et dictatoriaux.

Destruction et autodafé

La fondation Bodmer avec des conférences sur la destruction des livres et des bibliothèques en relation avec la guerre.

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