Bien sûr, je me suis égarée en cours de route parce que j'ai ouvert un autre livre que celui de
Louis Marie Michon, Histoire de la reliure aux éditions Larousse, guide jaune et noir, édité en 1951.
Il y a eu depuis beaucoup de classements autres, de découvertes et si on croise les informations de notre conservateur érudit de la BNF avec celles de
Roger Devauchelle, chartiste dont la thèse en 1961 constitue les trois volumes de notre collection,
Histoire de la reliure, on trouvera que chacun a eu un angle de recherches précis.
C'est aussi le cas de ce livre fleuve,
une histoire mondiale du livre, par Roderick Cave et Sara Ayad, qui en 100 livres fait le tour du monde de l'histoire, dans un champs large ... de quoi redevenir plus humble par rapport à l'histoire de la reliure, certes riche en France, mais aussi ailleurs.
Cette histoire de la reliure française qui s'est nourrie de beaucoup d'influences extérieures: le voyage des matériaux, des découvreurs de contrées, des conquérants.
On retrouvera dans le chapitre quatre: le livre de Kells, le psautier Khouldov, La fondation de la pharmacologie par
Dioscoride, les évangiles de Toros Roslin, la géographie de Ptolémée, le premier guide de voyage de Buondelmonti, Le roman de la rose enluminés à Bruges, et enfin les heures de Farnèse.
Durant ce moyen âge pour passer définitivement à une autre période, il faut parler de déclin des civilisations issues de l'antiquité en Europe.
RépondreSupprimerLe savoir antique disparait, tandis que dans les pays musulmans et ou la culture de l'écrit est respectée, comme en Chine également, il se redresse ou perdure.
A Constantinople, la copie des manuscrits grecs va bon train.
L'Islam se développe, la médecine, les recherches, l'Orient illumine pendant que l'Europe s'effondre.
Les manuscrits se sont transformés en codex, c'est à travers les monastères en Europe que le savoir circule, dans les scriptoriums, Marmoutier à Tours, Iona en Ecosse, Saint Gall, d'Irlande rayonne la culture monastique à travers l'Europe.
Le développement de l'université entre l'an 1088, en Italie et 1150 à Paris et Oxford fait sortir le savoir des monastères, et cette demande fait développer de nouveaux petits métiers de copistes dont les copies doivent être visées par l'université ... Petit à petit se créent des bibliothèques privées avec la science de la gestion des bibliothèques: Richard de Bury, Philobiblon (1345) ... L'imprimerie permettra une très grande diffusion des idées et un effet de levier pour le commerce des livres mais ne changera pas la forme des livres, ni leur mise en page dans un premier temps, et manuscrits se côtoient avec impression sur vélin, sur parchemin et sur papier.
Source ( hist. mondiale du livre. )
On pourra aussi mettre en regard les croisades, avec un point de vue qui questionne fortement, en lisant le livre d'Amin Maalouf.
RépondreSupprimerles croisades vues par les arabes.
Les guerres, les schismes entrainent forcément destructions et perte des bibliothèques, avant de créer un échange entre survivants, oppressés et oppresseurs, vainqueurs.
http://classes.bnf.fr/idrisi/pedago/croisades/maalouf.htm