La reliure selon Vladimir Tchékéroul

La reliure selon Vladimir Tchékéroul
On a le droit et le devoir de maintenir un niveau d'exigence haut, place au concret et à la recherche d'indices pour connaître les livres....

lundi 30 décembre 2019

Des conférences : les amis du Musée de Cluny

https://www.amis-musee-cluny.fr/accueil/videos-conferences-amis/

Trois conférences choisies sur le site des Amis du Musée de Cluny.
Toutes les informations sont issues de la chaîne YouTube de cette association, qui met en ligne gratuitement, ces conférences précieuses pour  relieurs.
Pour avoir plus d'information, vous pouvez aller directement sur le site ou sur YouTube.
Aujourd'hui, la transmission des connaissances ne se fait plus par pécia, la copie par les étudiants de morceaux de cours sur des morceaux de parchemins pliés, mais par les blogs et l'internet .... et le relieur est venu s’insérer quelque part entre le stationnaire, le libraire et l'étudiant.

https://bibliologiemedievale.wordpress.com/pecia-un-systeme-innovant/












https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_de_Sorbon












dimanche 29 décembre 2019

Conférence de la Fondation Bodmer. « Livres pillés, livres détruits : destins croisés de bibliothèques en guerre », Nicolas Ducimetière

Trois conférences à écouter entre Noêl et Jour de l'An.

Conférence enregistrée le 16 novembre 2019 Par Nicolas Ducimetière, conservateur et vice-directeur de la Fondation L’encre du premier écrit était à peine sèche que certains rêvaient déjà de le détruire. Depuis la plus haute Antiquité, les bibliothèques ou les archives ont toujours été une cible au cours des crises et des conflits. Porteurs d’idées, objets de valeur, les livres étaient à la fois des proies et des victimes. La disparition dans les flammes de la bibliothèque d’Alexandrie (faut-il d’ailleurs blâmer César, les chrétiens fanatiques, les armées arabes ?) n’est que l’illustration la plus célèbre d’un mal sans cesse récurrent au cours des siècles. Paul Valéry écrivait que « le livre a les mêmes ennemis que l’homme : le feu, l’eau, les bêtes, et son propre contenu ». On pourrait rajouter « l’homme » à cette litanie. Si le pillage des bibliothèques fut longtemps la pratique des armées, les destructions à grande échelle des guerres modernes ou les autodafés aveugles, qu’ils soient nazis (Berlin, 1933) ou islamistes (Mossoul, 2015) montrent que le péril s’est encore accru au fil du temps. Indice révélateur de cette prise de conscience : c’est la destruction de la grande Bibliothèque de Sarajevo en 1992 qui détermina l’UNESCO à créer le « Registre de la Mémoire du Monde » afin de mieux connaître et préserver le patrimoine livresque et archivistique mondial. Un problème de caméra est survenu pendant la conférence, réduisant la qualité du son à la fin de la vidéo. Nos excuses pour le dérangement !











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Une conférence de Antoine Garapon Enregistrée le 10 décembre 2019 De "Noce"s au "Premier Homme" en passant par "La chute", la question de l’innocence traverse toute l’œuvre de Camus, et se transforme au fil du temps. D’abord liée à la nature qui autorise à « aimer sans mesure », elle se complique avec le crime solaire de Meursault et se trouve pervertie par la fièvre pénitente – et accusatrice – de Clamence, pour devenir le thème central de la vie de Jacques Cormery. Un itinéraire sera esquissé, qui partira de l’innocence comme une nature à retrouver et se dirigera vers un état à conquérir de façon à regarder le monde en surmontant la culpabilité de parler et la honte d’appartenir à l’espèce humaine.
https://youtu.be/WRHetz2kP1Y





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S'ABONNER

Conférence enregistrée le 2 décembre 2019 « The Peace Pipe » (don du maître de la vie aux humains), une grandiose célébration de la Paix et de la suspension de la Guerre, ouvre la vaste fresque épique en vers que l’Americain Longfellow consacre aux peuples premiers des États-Unis (Song of Hiawatha, 1855; 1er chant). Si l’adaptation de Baudelaire en français (1861) est fidèle, elle rencontre aussi d’autres références (Chateaubriand). Avec la sacralisation d’éléments concrets grotesques (tuyau), on retrouve la bizarre combinaison baudelairienne du fugitif transitoire (fumée) et d’un idéal éternel (la Paix). Un conférence du prof. Jacques Berchtold, directeur de la Fondation, dans le cadre de l'acquisition cette année du manuscrit "Le Calumet de paix", poème de Charles Baudelaire (finalement inclus dans les Fleurs du mal), et actuellement exposé dans l'exposition "Guerre et paix" .







La Fondation Martin Bodmer est un lieu unique au monde, protectrice de 150 000 documents rares et proposant à ses visiteurs un voyage de 5 000 ans de civilisations. Découvrez cette vidéo de présentation de 10 minutes, réalisée par Inovatio Media !



Pour retrouver toutes les expositions et les conférences: https://www.youtube.com/channel/UC900UOuJiforhqRee1eCqzA



Toutes ces informations sont reprises du site et de la chaîne Youtube de la Fondation.

vendredi 20 décembre 2019

un bel endroit à suivre!


Sur le côté, vous pouvez retrouver le lien vers cet endroit de perdition pour relieur curieux.
Merci mercii.

https://histoirelivre.hypotheses.org/tag/un-livre-une-histoire


http://www.societebibliographique.fr/


http://wiki.societebibliographique.fr/index.php?title=Accueil












Histoire de la typographie et de la mise en page des livres. 2

« Biblia pauperum », [Pays-Bas?], s.n., [ca 1460-1465]





Un exemple de livre xylographique tabellaire célèbre, relié au 19 ème siècle dans une reliure de luxe, plein cuir avec un décor à la plaque.

https://biblio.umons.ac.be/public/webpdfviewer/web/viewer.html?file=../oa/307b5289-6fb9-4a88-9b9c-5f3b78024c1d.pdf

https://biblio.umons.ac.be/public/bv/imp170001-pdf/


Et sur un autre site:


Biblia pauperum (Bible des pauvres) – Armand Fayein, Lyon, 1960.
Bois moderne gravé à la manière du XVe siècle. Page d’un «livre tabellaire» imprimés à partir de bois gravés portant image et textes.

https://www.pointypo.com/les-vacances-de-pointypo-musee-de-limprimerie-lyon/

Dont je reproduis le contenu de leur article en les remerciant d'avance.

"Pour les vacances, Pointypo vous propose de découvrir ou redécouvrir des lieux dédiés à la typographie, à l’imprimerie, au livre, à ses techniques et à son histoire. Aujourd’hui, le musée de l’imprimerie de Lyon.
Cour du Musée – photo via http://www.un-hotel-a-lyon.fr/evenement-lyon/expositions/exposition-%C2%AB-au-bonheur-des-images-les-estampes-populaires-a-la-guillotiere-au-19eme-siecle-%C2%BB/

Cour du musée.

On découvre le musée de l’imprimerie de Lyon par la cour de cette bâtisse construite au milieu du XVe siècle. L’Hôtel de la Couronne, en réalité le premier hôtel de ville de Lyon, accueille depuis 1964 le musée de l’imprimerie, rendant ainsi hommage à une filière qui se développa rapidement et fortement à Lyon au XVe siècle.
Les collections présentées nous invitent à parcourir les siècles, les évolutions, les techniques d’impression et l’histoire du livre. Une salle est dédié à l’aventure lyonnaise de la Lumitype-Photon, première photocomposeuse de deuxième génération, qui bien que s’étant révélé être une catastrophe industrielle pour ses promoteurs (et notamment la fonderie Deberny et Peignot) constitua une avancée technique d’importance. Une visite virtuelle de la salle est présente sur le site internet du musée.
Le musée propose également des expositions temporaires. Cet été et jusqu’au 3 septembre 2013, vous y verrez l’exposition « Transatlantiques — l’épopée graphique des paquebots de légende » dédiée à la communication graphique des grandes compagnies maritimes françaises.
Lieu vivant et de recherche, le musée dispose aussi d’un atelier typographique et d’une riche bibliothèque spécialisée.
Dans le cadre de ses missions de conservation et de numérisation, le musée a mis en place Le Corpus typographique français visant à recenser les polices de caractères dessinées en France entre 1850 et aujourd’hui ainsi que Ex Machina, une base consacrée aux presses à imprimer.
Musée de l’imprimerie de Lyon
13, rue de la Poulaillerie
69002 Lyon (métro Cordeliers)
Tél. 04 78 37 65 98
Fax 04 78 38 25 95
http://www.imprimerie.lyon.fr/"





jeudi 19 décembre 2019

Histoire de la typographie et de la mise en page des livres. 1

De très bons articles, (ci-dessous que je reproduis intégralement, vue les aventures de disparition, d'incompatibilité entre nouvelles et anciennes versions web qui m'ont fait perdre des références intéressantes ...
Là, c’est sûr à moins que Blogger ne change sa politique ...)

 Sur l'histoire de la mise en page des livres qui n'ont pas toujours connu ni la forme, ni l'esthétique de nos livres modernes tout venants ...
La page de titre est un avant gout de ce qu'on trouvera dans le livre .. doit être vendeuse ..
et le reflet des époques successives en matières de création dans les arts en général.
C’est lieu d'expression privilégié de l'imaginaire architectural que le XVIIsiècle portera à son apogée


Page de titre

Parmi les importantes innovations qui touchent à l'apparence physique de l'imprimé, celles que connaît la page de titre comptent parmi les plus remarquables . Rare dans les manuscrits, elle apparaît dès les premiers incunables qui, d'abord, laissaient vierge le recto du premier feuillet avant que le texte ne vienne remplir cet espace laissé vide. Dans les premiers temps, la page de titre se distingue par sa simplicité et sa quasi-nudité, puisque seul l'occupe un titre bref, souvent sans aucun nom d'auteur. L'unique illustration dont la page de titre soit pourvue se limite généralement à la marque de l'imprimeur-libraire. Mais les éléments qui la composent se multiplient au cours du siècle, tant du point de vue des informations relatives à l'identité du livre que du point de vue de l'ornementation, de plus en plus travaillée.
Hélisenne de Crenne, Les angoysses douloureuses qui procedent d’amours, Paris, Denis Janot, 1538.
Source : BnF/Gallica
La qualité esthétique de la première page grandit la valeur culturelle et marchande du livre. Tandis que le premier tiers du XVIe siècle est l'époque des « grandes marques et des encadrements dissymétriques », les années qui suivent sont celles « de l'équilibre ornemental », où « l'encadrement devient un fronton symétrique dessiné en perspective : on entre dans un livre comme dans une ville par une porte ou un arc à l'italienne » 
L’Arioste, Roland furieux, Lyon, Sulpice Sabon, 1544
Source : BnF/Gallica
Portiques, colonnes torsadées, grotesques et motifs végétaux forment le seuil de ce qu'il convient d'appeler le livre-monument, lieu d'expression privilégié de l'imaginaire architectural que le XVIIsiècle portera à son apogée. La page de titre des Angoysses douloureuses d'Hélisenne de Crenne (1538) ou celle du Roland furieux, publié à Lyon en 1544, fournissent un parfait exemple de la somptuosité des encadrements ornés, où prolifèrent inscriptions, cariatides et figures monstrueuses.
Rabelais, Gargantua, Paris, Denis Janot, 1537.
Source : BnF/Gallica

L'ornementation de la première page fait, en outre, des marges le territoire de l'image, comme dans cette édition du Gargantua de Rabelais de 1537. Par sa fonction programmatique, la page de titre appelle en effet naturellement la présence d'une illustration qui vient répéter, compléter ou prolonger l'horizon d'attente qu'ouvre l'énoncé titulaire. Aussi devient-elle une invite à franchir aussi bien le seuil du livre que le seuil du texte. Prenant place en un lieu qui, par sa nature même, incite à s'arrêter pour constituer une première captation vers le texte - le seuil - ces images prennent valeur paratextuelle, acquièrent une fonction liminaire et inaugurale qui se conforme aux effets de sens prévus par cette structure, pré-requis par elle. Elles attirent l'attention du lecteur, que ce soit par leur qualité esthétique, qui retient efficacement le regard et satisfait le plaisir des yeux, ou par leur fonction signalétique : images claires ou cryptées, symboliques ou énigmatiques, elles donnent d'emblée accès à l'intimité d'un texte dont elles peuvent livrer une vision synthétique, fixer l'appartenance générique ou fournir une clé interprétative. Dès lors, l'image est là pour baliser la lecture et, de fait, la contraindre, alors même que celle-ci n'a pas encore commencé.
Exemples de pages de titre sur le site de la BnF





https://fr.wikipedia.org/wiki/Incunable


Problématique des datations

Les premiers ouvrages imprimés : quand et quoi ?

« On connaissait depuis longtemps, au xive siècle, le moyen de reproduire industriellement une figure. On savait orner les reliures de figures et de légendes obtenues par pression, sur le cuir, d'une plaque de métal gravée en creux. Déjà, pour figurer rapidement sur le vélin ou le parchemin des manuscrits les grandes initiales ornementées qui devaient occuper l'espace blanc réservé par le copiste au début des chapitres et des paragraphes, on avait parfois recours à des estampilles en relief taillées dans le bois ou dans le métal. Surtout, la technique de l'impression sur tissu, venue d'Orient, était déjà connue ; grâce à elle on pouvait figurer, au moyen d'encres de couleur, des ornements décoratifs, des images de dévotion ou des scènes religieuses sur des toiles de lin ou des étoffes de soie. Le papier se prêtait à recevoir ainsi l'empreinte, en noir ou en couleur, de reliefs taillés sur bois ou sur métal, qu'il rendait avec plus de précision et de netteté encore que l'étoffe. Aussi, ne doit-on pas s'étonner si certaines des premières réalisations xylographiques que l'on connaisse semblent avoir été les tirages sur papier d'empreintes destinées à l'impression sur tissus, et si ces premiers xylographes n'apparurent que peu de temps après la vulgarisation de l'emploi du papier en Europe : disons quelque soixante-dix ans avant le livre imprimé, lui frayant la voie et l'annonçant en quelque sorte ». Ainsi s'expriment Lucien Febvre et Henri-Jean Martin dans leur essai intitulé L'Apparition du livre (1957)6. Cet ouvrage, certes révisé depuis sa parution, et sensiblement nuancé par de nouvelles recherches (dont celle d'Allan H. Stevenson (en)7), a le mérite de requestionner l'objet appelé « livre imprimé », et conséquemment de relever une distinction entre :
  • les ouvrages empruntant à diverses techniques xylographiques et à la presse à imprimer (vers 1450-1454) ;
  • les ouvrages nés directement de la presse à imprimer typographique à caractères mobiles (à partir de 1450-1454).
Cette distinction, qui repose sur une période historique nécessairement approximative, les années 1450-1454, permet de nuancer l'affirmation courante qui consiste à faire coïncider l'apparition des incunables avec la fabrication de la première « Bible dite B42 » entièrement typographiée à partir de caractères mobiles sur les presses de l'atelier de Gutenberg. De façon plus raisonnable, il semble qu'il faille envisager cette multiplication d'ouvrages imprimés dans le cadre d'un mouvement général, que les ateliers communiquent ou non sur leurs découvertes, et qu'en fin de compte, au milieu du xve siècle, toutes les conditions étaient réunies pour permettre l'apparition du livre imprimé.
Article détaillé : Incunable xylographique.

Pourquoi avant 1501 ?

L’auteur travaillant à son livre (fr. Danse macabre publié par Guy Marchant).
Les ouvrages imprimés au cours de l'année 1500 ne diffèrent pas de ceux imprimés en 1501. D'une manière générale, la mise en page des livres évolue de façon continue entre 1480 et 1520. Pour qualifier les livres publiés à partir de 1501, on emploie parfois l'expression post-incunable.
Il faut bien comprendre qu'environ un tiers des ouvrages imprimés avant 1501 le sont sans date (noté « [s.d.] ») et garder à l'esprit qu'à cette époque de nombreux ouvrages produits sont manuscrits : le métier de copiste n'a pas disparu du jour au lendemain en Europe, loin de là. Conséquemment, les livres entièrement manuscrits fabriqués durant cette période ne sont pas considérés comme des incunables.
Pour évaluer la date d'impression d'un incunable, les experts se servent du nom de l'imprimeur, du style des gravures et des fontes de caractères utilisées (la marque typographique), de la qualité du papier et de son fabricant, du matériel décoratif, du type d'ornementation8.
L'usage de la datation mentionnée d'abord de façon manuscrite dans la rubrication évolue et devient imprimée en page de titre à côté du privilège, système qui se généralise vers 1480. Par ailleurs, deux styles de datation vont cohabiter, du moins en France, celui de Pâques et celui de janvier. En 1564, tous les ouvrages commencent l'année au 1er janvier mais ce style s'est en réalité généralisé bien avant.
Un incunable peut donc comporter des annotations manuscrites (marginalia) et des enluminures, sans pour autant être exclu de cette catégorie. Il peut comporter également des pages imprimées à partir de blocs xylographiques dans lesquels on taille directement le texte mais surtout l'image : un ouvrage composé principalement à partir de tels blocs est appelé incunable xylographique. Trois techniques peuvent donc coexister au sein d'un même ouvrage.
Le terme « incunable » est employé de manière uniforme de nos jours, car les livres imprimés avant 1501 sont répertoriés dans des bases de données internationales comme l'ISTC ou le GW9,10.
Les dernières évaluations établies par le catalogue collectif informatisé de la British Library (ISTC) font état d'un peu moins de 27 000 titres considérés comme réellement incunables.


J'ajouterais qu'avant l'incunable, il y a eu les livrets xylographiques tabellaires.

https://www.bnf.fr/fr/mediatheque/les-livres-xylographiques


https://fr.wikipedia.org/wiki/Xylographie

La xylographie est un procédé de reproduction multiple d'une image sur un support plan, papier ou tissu, en utilisant la technique de la gravure sur bois, ou xylogravure, comme empreinte pouvant être reproduite par impression, à meilleur prix que le travail réalisé à la main par des copistes. Ce terme tend à être utilisé pour désigner les gravures produites avant l'invention et la diffusion de l'imprimerie. L'image reproduite peut être celle d'un texte.



Et pour approfondir ... on ne peut pas se passer de ces ouvrages références:
https://fr.calameo.com/read/00021996345703c5c7574




La transmission des textes par les Chrétiens d'orient

Remontons au calendes grecques .... pendant que l'Europe sombre dans l'ignorance, en Syrie, la culture bat son plein. Nous sommes de l'an zéro à l'an 1301.

On en peut plus avoir de certitudes dans le monde d'aujourd'hui, comme hier, et la recherche continue de découvrir des textes qui nourrissent le fait que les interactions entre les humains sont complexes ... transmettre ne veut pas dire simplifier ..
Traduire d'une langue dans une autre ... quelle complexité aussi ...
C'était hier comme aujourd'hui ... politiques, religions, guerres de pouvoir .. et avec des outils de compréhension/traduction entre les langues ... plus ou moins libres et manipulables ...
Seule la confrontation intègre permet de comprendre et de ne pas reproduire ... la transmission est d'une importance capitale pour la construction des générations futures.




La transmission des textes antiques se fait par la traduction des Chrétiens d'Orient, en syriaque puis en arabe les tout-premier siècle de l'ère chrétienne.


" Ils n’avaient pas besoin au départ de traduire les textes grecs en syriaque car ils connaissaient le grec. Par la suite, la traduction des textes grecs en syriaque devint une nécessité pour plusieurs raisons : non seulement le syriaque fut choisi pour la liturgie de l’Eglise de Perse (en opposition à l’Eglise de Byzance, qui choisit le grec comme langue liturgique), mais le nombre d’étudiants perses fréquentant les écoles théologiques chrétiennes fut en progression, or, les habitants de l’Empire perse ne parlaient pas couramment le grec. D’ailleurs, dans les écoles théologiques situées en Perse, l’enseignement était fait uniquement en syriaque. "

Pour la botanique c'est pareil, voir les articles précédents.



Sur les nabatéens:
https://lejournal.cnrs.fr/articles/le-royaume-oublie-des-nabatéens














source: https://lejournal.cnrs.fr/articles/le-royaume-oublie-des-nabatéens



Un ouvrage sur l'agriculture nabatéenne au 8ème siècle après J.C. constitue la source la plus importante de la botanique arabe nous dit J. Magnin-Gonze.





















Les traducteurs dans l'histoire. 3e éditionInformations

Sous la direction de : Jean Delisle, Judith Woodsworth, Benoit Léger
Discipline: Histoire Parution: 24 octobre 2014402 pages 39.95 $
ISBN : 978-2-7637-2184-2



Nestorius de Damas.


Et plus près de chez nous, l'Europe entre le 10ème et le 12ème siècle se réveille, pour permettre au 13ème, avec la création des centres universitaires, un changement et un retour à la botanique comme partie de la science de la pharmacopée et de la médecine.

Il faudra attendre la Renaissance pour que la botanique soit une science qui étudie les plantes pour ce qu'elles sont et non plus pour les services qu'elles peuvent rendre.



Un cas concret, et .. la biodiversité ...

Source:
http://www.numerique.culture.fr/pub-fr/document.html?id=FR-DC-B320136201_001
Rédigé entre 1304 et 1306 (source WIKI), le Ruralium commodorum opus de Piero de Crescenzi, selon Joëlle Magnin-Gonze achevé en 1305, est le livre qui fait le pont entre la botanique pratique médiévale, (qui n'a pas encore de théorie, reste confuse, souvent laissée à la copie plus ou moins rigoureuse des moines des champs, qui modifient la théorie des simples des médecins des villes avec leurs propres connaissances et observations de leurs jardins), et l'Art des jardins du XVIème siècle.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52501523r/f1.planchecontact




En terme concret.















Il fut aussi imprimé et largement diffusé et recopié d'après le livre imprimé...
http://www.arlima.net/mp/pietro_de_crescenzi.html

Un best seller.
 "Le livre VI présente la culture des « herbes » du jardin, avec la description de plus de cent trente plantes utiles pour la médecine et l’alimentation." Source:
http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Notice/Crescenzi1486.asp?param=

On connait de lui le calendrier des travaux des champs, voir  la reproduction "du livre Calendrier issu du Rustican de Pierre de Crescent. Miniature du Maître du Boccace de Genève issue du manuscrit du musée Condé, ms.340, vers 1470-1475" (source Wiki).





Là, je n'ai pas trouver mieux pour donner à lire une étude sur Roger Bacon: A redécouvrir!
https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Bacon

" les scolastes ignorent ce que les fondateurs ont écrit parce qu'ils ne sont pas encore capables de les lire dans les textes originaux et qu'il vaut mieux brûler les traductions qui en existent. les traductions doivent être demandées à la nature , non à la bible et encore moins aux pères de l'église (...)"

Source: Histoire de la botanique J. Magnin-Gonze qui émet l'hypothèque que Albert le Grand avait lu Bacon.

Albert Le Grand de vegetalibus
http://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_1994_num_82_301_3859_t1_0246_0000_2

Ce traité est une recopie, une compilation de textes antérieurs, qui eux-mêmes sont aussi des copies de sources encore plus anciennes.
Il faut remonter à Galien, Isidore, Nicaulos.





Source:
http://bibliotheque-numerique.ville-laon.fr/collection/21-traite-de-la-nature/?n=2&filemedia_id=21&viewer=image&open_viewer=1&page=26


Voilà pour cette suite de noms et de dates des premières descriptions des plantes, avec leurs usages alimentaires et médicaux.
Entre visiter les collections de manuscrits numérisés, regarder les incunables, et collectionner les livres d'études et de documents sur ce sujet qui peut être confus parfois.
La différence entre un herbier de Dioscoride et un herbier de Lamarck, c'est que l'un dessine, l'autre collecte. Et entre les deux, du dessin, ont été faites des reproductions pour l'imprimerie.

Le terme herbier désigne donc plusieurs types de livres selon les époques où la technique a permis de décrire et d'étudier l'environnement.
Pour quelles fins?
Maîtriser son environnement, le comprendre, produire de la nourriture et faire un inventaire des connaissances disponibles à chaque époque.
Utiliser les vertus des plantes d'un point de vue médical, alchimique et chimique par la suite.

A chaque fois c'est un progrès qui se base sur la combinaison de plusieurs paramètres:
technique/technologie,
observation,
volonté humaine de trouver une vérité qui va à l'encontre de l'ignorance du moment.

Aujourd'hui ....
La photographie permet de voir ce qui a disparu en 100 ans, ce qui a été modifié génétiquement.

Nourrir et soigner la planète.

Mais aussi et c'est pour cela qu'on collectionne et livres et qu'on ne détruit pas les documents:
Tracer, pour les générations futures, l'évolution de cette appropriation, parfois, de plus en plus, abusive, de notre environnement, de la nature.


Et aujourd'hui fin 2019 .. que dire de la perte de la biodiversité?


mercredi 18 décembre 2019

Bethlehemian Rhapsody ... Noël ...




On ne peut pas résister ...



https://fr.wikipedia.org/wiki/Fondation_Martin_Bodmer#/media/Fichier:Gutenberg_Bodmer.jpg
Il s'agit de la très belle bible de Gutemberg à 42 lignes.
Chef d'oeuvre typographique
Bible "à 42 lignes" de Gutenberg, en deux volumes, 1454, Mayence.


Bon Noêl à vous .... :)


Rituel, en 2019

Depuis que l'atelier existe et parce que j'ai toujours connu cette pratique dans les ateliers où je suis passée ... le relieur organise des rencontres avec les anciens, les nouveaux, les clients, les autres relieurs, les amies et amis .. chacun vient et on profite de passer un super moment.


























Les PUF Vendomoises

Un article documentaire pour ce blog pour présenter deux entités avec qui j'ai des travaux en cours. Deux articles complets sur les PUF ...