Une réflexion.

Parce qu'une bibliothèque c'est beau.

Par la forme comme par le contenu.

 Pourquoi pas remettre ici ce que je réfléchis ailleurs.

Où trouver des livres ailleurs que sur le net?

Réfléchir à la valeur opposée des livres à la société de masse.

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Prendre conscience que les livres anciens sont un patrimoine à préserver est essentiel. 

La valeur marchande, importante bien sûr, mais non première concernant les collections que vous avez chez vous, est à mettre tout à la fin de la liste des valeurs qu'on peut trouver pour un livre ancien régime.

Beaucoup connaissent l'histoire ou les dates.

1789 révolution française, est un repère comme avant et après Jesus Christ, ou avant et après l'Hégire.

Ou avant Bouddha, et après ou Fuxi, inventeur de l'écriture en Chine ... etc ...

Avant la révolution française, c'est la Monarchie Absolue. Ensuite c'est le début d'un lent processus de construction qui donne au peuple une place ...

C'est en réalité plus complexe.

https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Ancien_R%C3%A9gime/105343

Mais une convention de date, c'est simple.

Comme les incunables, début de l'imprimerie jusque 1500 ET UN.

1501.

Ensuite c'est un autre type de livres qui commence à se developper pour arriver à la structure qu'on connait jusque dans les années 70, dos coupé carré collé, pas de marges, typo de【🙄💩📖】 et papier industriel pourri. Puis le numérique où rien n'est fiable, autofafé, censure ... etc ...modification sournoise.

En 1830, c'est le début des procédés industriels qui ont le vent en poupe avec le Roi Citoyen ... adepte du libéral et qui favorise l'industriel.

C'est pourquoi j'ai choisi ces deux périodes pour collectionner reliures et textes, en sachant qu'un livre très bien relié peut contenir un texte fade imprimé sur des matériaux faibles.

Et que l'inverse est vrai: un texte rare sur un papier faible qui a l'époque faisait illusion, avec une reliure courante, abimée etc ...

C'est la complexité de nos métiers.

Et le relieur est celui qui participait, obéissait ou créait comme René Kieffer ... dont les matériaux hélas montrent aujourd'hui la faiblesse.

Les critères.👈

☝️L'état intérieur et extérieur.

☝️l'éditeur et son histoire, le contexte

avec l'imprimeur et le libraire qui vend, diffuse. Parfois c'est une seule et même personne, parfois l'association peut être entre le possesseur d'une imprimerie, l'auteur, et un libraire. 

Le risque financier est tel que beaucoup se ruinent, encore aujourd'hui, avec une concurrence deloyale de la copie et des éditions pirates.

Ancien régime = contrefaçons

☝️le contexte de production, le nombre d'exemplaires 

...

☝️le texte et l'auteur bien sûr. Et les traducteurs, l'appareil critique autour du texte.

C'est en écoutant lisant Roger Chartier, Henri Jean Martin qu'on comprend qu'in texte est beaucoup plus qu'un écrit d'un seul écrivain. 

☝️l'édition première ou non.

Parfois une troisième édition est meilleure pour les augmentations de textes, les illustrateurs etc ...

Il faut des années de passions et de recherches pour comprendre parfois.

☝️les truffes et les envois, l'histoire du livre. 

☝️la provenance

☝️mais surtout le sens que vous donnez à cet objet dans votre histoire. 

Faire des folies en achetant un livre à 1500 euros alors que vous êtes au smic est parfois plus satisfaisant que lire une pâle copie sur un écran numérique à 1000 euros ...

C'est l'irrationnalité de nos métiers.

Ce qui fait vivre et se sentir unique.

Un texte avec lequel vous avez découvert ou compris quelque chose de vous, n'a pas d'équivalent.

La pathologie intervient quand il n'y a plus de limites et que vous souffrez et faites souffrir: l'addictologie est autre chose que la joie de collectionner.

Pour faire le tour d'un VRAI livre ... un BEAU livre ... la rareté et ce lien unique qui vous grandit, aggrandit votre vie.

Une bibliothèque de 300 livres 【une étagère normale, une petite bibliothèque】 est déjà le travail de tri, de ventes, de ré_achat avec un critère en plus, de recherches et de jouissance de disposer d'un plaisir de lecture qui représente un point clé de votre développement personnel, votre loisir, votre culture.

Au delà, toute volonté de spéculation ou de placement froid, ou encore de blanchiment d'argent, de provenance etc ... est pathologique.

La haute bibliophilie est entre les mains des financiers.

Autant vous dire que celle-là est salie par les collectionneurs eux-mêmes qui sont capables de monter des enchères parce qu'ils s'affrontent avec un rival et font exploser les plafonds.

Un Rabelais Trautzolaté à 500000 euros n'a aucune réalité dans le monde que j'ai construit. 

Tout au plus voleurs et marchands s'en mettent plein les poches sur le dos des familles.

Toxique et malsain.

On n'achète pas la bibliophilie. 

C'est elle elle qui vous choisit.

Croisons avec cet autre écrit sur FB.

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C'est un pas de côté ... littérature 20ème de gare.

https://restaurationlivreatroo.blogspot.com/2025/06/ferenczi.html

Parce qu'avant tout, une bibliothèque, c'est beau

Petites connaissances par petites connaissances et le monde des livres anciens devient moins spécifique.

Cette littérature populaire fait un bonheur pour les lecteurs de romans. 

A côté, la grande bibliophilie n'est pas dans le même registre.

Mais les deux cohabitent très bien pourvu que vous ayez acquis cette nuance.

Une belle reliure sur un exemplaire quasi unique à provenance fait rêver.

Une reliure bien exécutée sur un roman populaire issu de la production industrielle après 1830 jusqu'à aujourd'hui, restera toujours un objet à part.

Sauf dans une bibliothèque raisonnée entiérement reliée. 

Ces bibliothèques là normalement se transmettent, en se transformant avec les choix de chaque génération. 

Avec la curiosité en héritage.

Des toiles pour la doc, les souvent lus, les bouquins de travail.

Des demis pour les préférés, les textes fondateurs.

Des pleins pour les beaux livres particuliers, numérotés, annotés, provenant de ...

Des fantaisies pour les modernes.

Des pleins papiers pour les 19ème au marbré du 19ème.

Pour les cuirs fichus.

Des boites pour les intouchables, qui ont l'inconvénient de masquer au regard, les caractéristiques et la diversité des livres. 

Parce qu'avant tout, une bibliothèque, c'est beau.

Bonne réfléxion.