Les comptes.

 Ce matin, c'est l'administratif, la comptabilité.

Trop faible montant.


Comme beaucoup de nos ateliers, si nous n'avons pas de protecteurs, de personnes décidées à nous faire travailler quelque soit le budget de la guerre et l'état de la France, nous ne pouvons pas continuer ce métier.

Je me bats pourtant et j'alerte beaucoup de monde.

Dans les fonds anciens des communes, des presbytères, des abbayes délaissées, partout il y a du travail pour les ateliers.

La logique comptable qui conduit à la ruine partout est comme la peste dans les esprits.

L'esprit de curiosité combat la logique comptable abrutissante.

C'est un mi temps cet atelier désormais. Aussi, trouver un travail à 58 ans est une mission impossible. 

Jamais le bon diplome, trop vieille, trop fatiguée, des pathologies liées aux gestes du relieur.

Autant rester à son compte, cotiser pour la protection sociale et couler doucement avec l'air du temps insatiable.

Les anciens amateurs de relieurs sont plus occupés à voyager et à entretenir leur jeunisme dans des salles de musculation que de s'intéresser au patrimoine des livres anciens.

Ce sont de véritables autodafés depuis 25 ans.

La précision des recherches dans des publications qui ne seront jamais numérisées, est perdue.

Le détail qui fait déclic aussi et au lieu de ça on a des milliers de perroquets qui recopient les mêmes abrutissements.

Alors que je suis persuadée que les deux coexisteraient très bien.

Question de choix et de paupérisation au profit des uns et au dépens des autres.

Bonne année à chacun.




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