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jeudi 12 décembre 2019

Les jardins, la botanique et les livres. . Réflexions sur la bibliophilie.

Pour savoir que collectionner dans ce sujet si vaste, je suis allée chercher dans ma bibliothèque le livre de Bertrand Galimard Flavigny, le livre roi.

C'est dès 1998, à l'UCAD, que M.  B.G. F. était venu faire une conférence sur la bibliophilie, avertissant les jeunes et futurs relieurs de la complexité d'être bibliophile et d'avoir à travailler avec les bibliophiles.
Vous trouverez dans son livre, les principales références pour vous faire une première base solide de culture.


Mais aussi .. Liste non exhaustive.








En bibliophilie, on doit se faire plaisir et vivre pleinement sa passion des livres, sans à priori, avec curiosité et gourmandise, désir de savoir ce qui nous a précédé et d'avoir chez soi une bibliothèque comme un bijou, d'admettre que c’est cher, très cher, folie parfois.
C’est une construction intellectuelle qui met en avant le gout du beau et de l'histoire des livres et des hommes en général.
On ne peut pas tout collectionner et à contrario, mettre cher n'est pas forcément un gage de bonne bibliophilie.
C'est sûr, les ouvrages rares, à provenance, avec une histoire particulière sont chers.
Mais à côté de cela, il existe une bibliophilie accessible, faite, de la beauté des livres et du plaisir qu'on a à les prendre en main, à les regarder, à les picorer, sans vraiment les lire parfois mais à trouver une phrase, par exemple, qui va éclairer un autre domaine de notre vie.

L'intérêt que vous devez porter à la discipline de l'Histoire en général est essentiel.
Beaucoup de curiosités, de mémoire et de choix/tri sont nécessaires.

Vous vous en apercevrez très vite: Les livres sont souvent les compagnons des érudits, des grands personnages du monde. Les bibliothèques, quand elles ne brûlent pas, se font et se défont autour de grands amoureux des livres, des femmes, des hommes, des thèmes de la vie et de l'humain.

C'est toujours de l'humain dont il est question, de déraisons en raisons.

Sans avoir l'exemplaire ayant appartenu à ... Mission réservée aux musées et bibliothèques, il est possible de trouver des éditions plus modestes, de secondes mains, oubliées dans les greniers, chez les libraires, les bouquinistes, des contrefaçons ou rééditions de l'époque.
A chacun de trouver sa définition et de se faire plaisir surtout.
Elle n'emprunte pas toujours des chemins prédéfinis.

A la rubrique "Cultiver son jardin ... dans les livres", nous trouvons déjà de quoi mûrir une bibliothèque autour des jardins, de la botanique
.
Parce qu'à la réflexion, jardin, botanique, architecture des jardins, histoire de l'Art des jardins, histoires des plantes, se suivent mais ne se ressemblent pas.
A cela, viennent s'ajouter les thèmes du début de la médecine et de l'herboristerie.



http://www.rechercheisidore.fr/search/resource/?uri=ark:/12148/bpt6k6493102r
Le Moyen Âge, cette période d'oubli des travaux de Théophraste, ne fait qu'ajouter à la confusion des genres.

Avant, donc, de collectionner les livres sur le jardins et les plantes, il convient de savoir quelle est la partie qui vous intéresse le plus.
Herboristerie et médecine.
Herboristerie et sorcellerie, ésotérisme.
Histoire des plantes et des voyages ... Comment certaines plantes sont-elles arrivées sur le vieux continent?
Histoire des plantes et de l'herboristerie?
Botanique.
Art des jardins des tous les pays du monde?
Architecture des jardins à la française.
Liste sûrement non exhaustive.

C’est aussi là que des conseils donnés par les libraires, et les relieurs qui aiment la bibliophile - ce n’est pas toujours le cas - sont possibles.
Il faut savoir ce qui nous intéresse profondément pour faire des choix par affinités .. c’est en cela que collectionner les livres se fait par étapes et concentrations.

De toute façon aujourd'hui, les cartes sont redistribuées: les enchères sur le net ont restructuré le métier de libraire et les très très beaux livres sont inaccessibles la plupart du temps.
A côté de cela,  certains livres, certains possesseurs tombés dans l'oubli ne sont plus à la mode .. parce qu'il y a des modes en bibliophilie.
Balzac, l'année Balzac, va voir sa côte monter ...


Il n'est que d'écouter Umberto Eco, très grand bibliophile  dire qu'au départ, ses premières payes y passaient puis, juste avant sa mort, ce n'était plus dans ses moyens.
Les premiers achats sont souvent revendus avec profit pour faire les seconds, plus pointus .. jusqu’à trouver l'exemplaire qui est le dernier, point d'orgue d'une collection.

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Je me suis également posée la question de la collection dans sa matérialité:
Certains ouvrages sont introuvables.
D'autres sont hors de prix et de fait, introuvables, inaccessibles.
D'autres sont perdus, inconnus.

Avec Gallica, la collection virtuelle sur une étagère virtuelle
avec une liseuse réservée uniquement à la collection sur les jardins, a-t-elle un sens?
Les reprint moches faits de photocopies deg*** sont-ils acceptables dans une collection?


Toutes ces questions ne sont pas du ressort de la bibliophilie traditionnelle.
Parce que la bibliophilie est essentiellement concrète, éprise des matières qui constituent l'objet livre autant que ce qui en constitue le sujet.
Contenu/contenant équilibré, en bon état.


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Un relieur-restaurateur a une démarche un peu différente ... Concrètement ce n'est pas avec ce que gagne un relieur qu'il peut s'offrir une collection de prestige: question de trésorerie.
Il n'a pas le temps de chercher non plus .. le temps de recherche est essentiel, l'esprit toujours en alerte... long ...
Il reste le plaisir de voir et de travailler sur des ouvrages parfois exceptionnels; c'est déjà une source de bonheur dans son travail;  il doit être capable de savoir ce que lui apporte un bibliophile.
Il doit avoir un minimum de connaissance pour conseiller un jeune bibliophile.
A défaut, une bonne bibliothèque documentaire est essentielle.
Internet ne fera office que de table des matières facilement accessible, donnant la ressource recherchée tout aussi facilement.
C'est la documentation.

Il faut savoir ce que l'on cherche pour trouver ce que l'on cherche ....
Les moteurs de recherche sont nombreux .... Et les labyrinthes où on ne trouve rien, de ce que l'on veut, aussi ... Rien ne vaut quelques ouvrages de références en papier non sujet à coupure de courant, juste grignotages intempestifs de souris.
Futurs relieurs, libraires, amoureux des livres, prenez un chat ... et ayez de la patience.


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