Le jardin dans les livres . 3

Documentation.
Notons bien que ces appellations traditionnelles d’histoire, sont incompatibles avec le sens moderne du mot et doivent être entendue au sens de « recherche » : c’est d’ailleurs ce terme qu’a utilisé l’éditrice récente du texte en l’intitulant Recherches sur les plantes [1].

Bibliophilie.

Nous poursuivons l'idée du jardin dans les livres, jardin sauvage, abandonné, à l'anglaise, jardin à la française, ordonné et architecturé, savant, médicinal, bucolique, galant, destiné à la cuisine ou à la décoration, tout en apportant des éléments de réflexion sur ce qu'est la bibliophile véritable.

A travers le jardin, c'est la connaissance des plantes, la botanique.
Pour se faire, la découverte, la connaissance ou la reconnaissance par l'observation, et la
comparaison des différentes sortes de plantes, d'herbes, d'arbres, de fleurs sont des entreprises patientes. Des collections raisonnées et utiles: Des œuvres de chercheurs.


Pourquoi choisir ce thème plutôt qu'un autre ... la biodiversité menacée, la vitesse à laquelle la nature se dégrade face à un homme qui ne joint pas ses actes à ses paroles; comprendre les fondements de nos modes de classements, réaliser l'ampleur des entreprises de ces premiers savants, érudits. La curiosité et la volonté de continuer à se nourrir dans un monde qui nous prive de latin, de grec dès l'école .... l'envie d'avoir une vision large, très large, en s'inspirant des anciens, en ne les oubliant pas: ils nous ont construits.


L'histoire des plantes de Théophraste est traduit la première fois en latin en 1483 par Théodore Gaza, commandité par le Pape Nicolas V.
De l'utilité d'apprendre le latin ....
https://enseignement-latin.hypotheses.org/8537#identifier_0_8537


Les deux photos mises en avant sont une illustration de ce que peut être la bibliophilie.
A moins que vous ne soyez latiniste aguerri, avoir une bonne traduction des œuvres de Théophraste dans une bibliothèque à part et, acquérir un livre datant du 17 ème, traductions latines de Théophraste, sont des modes de collections différentes.

On peut ressentir une émotion à avoir un livre dont le thème vous est cher, sans nécessairement avoir besoin de le lire.
Une bibliothèque, c'est un havre de paix, de calme, de lenteur, d'intelligence face à la bêtise du monde.
Bien connaître le livre, (que vous allez acquérir ou que vous aurez acquis sans bien savoir de quoi il s'agit, sur un coup de cœur), est une autre étape.
A toutes les étapes, vous avez un libraire, un savant/chercheur, un relieur, bibliophile qui vous indiqueront ce qu'est votre livre.
Prendre soin ensuite de votre collection est nécessaire.



Le fils d'Alde Manuce sous le titre Aldi Filii fera paraître la première fois en 1552 une édition grecque de ce même livre. Le nom d'Alde Manuce est une grande source de plaisir dans le monde de la bibliophile, vénitien, époque de François Premier ... le cahier des charges de la reliure change grâce à cet imprimeur.
La littérature sur cette famille d'imprimeur éditeur est nombreuse.
http://www.universalis.fr/encyclopedie/manuce-les/

https://books.google.fr/books?id=fD5orjkZ_CcC&pg=PA41&lpg=PA41&dq=L'Aldi+Neacademia&source=
bl&ots=1QDkVgtJUC&sig=DFuk70QVCUsdPz2BAj6pLw10ufc&h
l=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiu3LbwsunNAhXGOBoKHQEzAB4Q6AEILTAE#v=thumbnail&q&f=false

Trouver ce livre édité par Alde est une recherche auprès de libraires spécialisés plus que par des enchères sur internet .. c’est tout un système philosophique à contre courant que je défends ... tant pis pour les affaires ou non ... Internet est bien souvent vecteur de déception.