mardi 17 décembre 2019

La transmission des textes de médecine au Moyen age. (2)



C’est une question qui se pose souvent: savoir comment les textes grecs sont arrivés à la fin du  Moyen age? La copie des érudits, des moines, les impressions après 1454.

Sur la base et la reprise de ce livre numérisé partiellement , sous droits d'auteurs.
https://books.google.fr/books?id=MJbZl6eDqawC&pg=PA28&hl=fr&source=gbs_toc_r&cad=4#v=onepage&q&f=false


Les extraits parlent d'un cas particuliers: la chirurgie dentaire, mais pour la botanique, c’est le même processus.
J'avais par ailleurs glané ces images incroyables, montrant la copie à partie d'une oeuvre sculptée.
Je n'ai plus la source, ni de l'une, ni de l'autre, photo, si vous pouviez m'aider un peu?
merci d'avance.




















 

Il m'est apparue important d'entrer un peu dans ce sujet ...parce que c’est encore une question pour moi, et que la politisation, l'idéologisation me perturbe et perturbe la diffusion des connaissances. Je ne peux pas m'intéresser à la transmission des textes entre plusieurs langues sans ne pas essayer de comprendre ce qu'il se passe là ... et me contenter de raccourcis.




résumé du livre, par l'éditeur
On considère généralement que l'Occident a découvert le savoir grec au Moyen Âge, grâce aux traductions arabes.
Sylvain Gouguenheim bat en brèche une telle idée en montrant que l'Europe a toujours maintenu ses contacts avec le monde grec. Le Mont-Saint-Michel, notamment, constitue le centre d'un actif travail de traduction des textes d'Aristote en particulier, dès le XIIe siècle. On découvre dans le même temps que, de l'autre côté de la Méditerranée, l'hellénisation du monde islamique, plus limitée que ce que l'on croit, fut surtout le fait des Arabes chrétiens.
Même le domaine de la philosophie islamique (Avicenne, Averroès) resta en partie étranger à l'esprit grec. Ainsi, il apparaît que l'hellénisation de l'Europe chrétienne fut avant tout le fruit de la volonté des Européens eux-mêmes. Si le terme de "racines" a un sens pour les civilisations, les racines du monde européen sont donc grecques, celles du monde islamique ne le sont pas.


"une réponse de Sylvain Gouguenheim, auteur du livre
"On me prête des intentions que je n'ai pas"
les différents canaux par lesquels le savoir grec a été conservé et retrouvé par les gens du Moyen Age. Je ne nie pas du tout l'existence de la transmission arabe, mais je souligne à côté d'elle l'existence d'une filière directe de traductions du grec au latin, dont le Mont Saint-Michel a été le centre au début du X
. Du reste, je ne crois pas à la thèse du choc des civilisations : je dis seulement - ce qui n'a rien à voir - qu'au Moyen Age, les influences réciproques étaient difficiles pour de multiples raisons, et que nous n'avons pas pour cette époque de traces de dialogues telles qu'il en existe de nos jours.IIe siècle, grâce à Jacques de Venise. Je ne nie pas non plus la reprise dans le monde arabo-musulman de nombreux éléments de la culture ou du savoir grecs. J'explique simplement qu'il n'y a sans doute pas eu d'influence d'Aristote et de sa pensée dans les secteurs précis de la politique et du droit ; du moins du VIIIe au XIIe siècles. Ce n'est en aucun cas une critique de la civilisation arabo-musulmane
Il est évident que cela reste un sujet polémique fortement idéologisé qui, pourtant, ne devrait pas être idéologisé: la confusion, qui résulte des croyances de notre époque, trouble le travail des historiens;
j'ai trouvé ce blog sur ce sujet de 2008.

"Contredisant la thèse d'un "islam des Lumières", Sylvain Gouguenheim montre que le savoir grec antique n'a jamais disparu d'Europe et que les Arabes qui traduisirent ces textes n'étaient pas des musulmans"
http://profshistoirelcl.canalblog.com/archives/2008/04/24/8949817.html


"Sylvain Gouguenheim entend réviser une idée largement reçue et même redresser une véritable injustice de l'histoire : l'Europe chrétienne du Moyen Age n'a pas reçu l'héritage grec, passivement, des Arabes ; elle a toujours conservé la conscience de sa filiation grecque ; mieux, elle s'est réapproprié, de sa propre initiative, ce legs qui lui revenait de droit, accueillant les savants grecs fuyant l'islam, entreprenant de retrouver la lettre des textes grecs en les traduisant directement en latin. C'est la gloire oubliée de Jacques de Venise et de l'abbaye du Mont-Saint-Michel."




Cet autre livre, avec un cas concret,

L'art dentaire à travers la peinture

De Armelle Baron, Pierre Baron
parle de la transmission des manuscrits. De fait on le voit bien, l'exercice de l'expertise et de la transmission dans ses limites.
Il faut faire attention en effet.
Je vous laisse le soin donc d'approfondir si le sujet vous intéresse ...
Or dans le livre ancien, la connaissance est importante et ce métier ne cesse de me rendre humble devant l'énormité de la tâche.












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